En Chine, l’incident dans la centrale nucléaire de Taishan est sous contrôle, selon EDF

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L’en­tre­prise française, qui détient une part de la cen­trale nucléaire de Tais­han, a recon­nu une fuite de gaz rares issus de la fis­sion, dont les rejets seraient « maîtrisés ».

« EDF a été infor­mée de l’augmentation de la con­cen­tra­tion de cer­tains gaz rares dans le cir­cuit pri­maire du réac­teur numéro 1 de la cen­trale nucléaire de Tais­han », a indiqué l’én­ergéti­cien français dans un com­mu­niqué lap­idaire pub­lié lun­di. Située dans la province chi­noise du Guang­dong, cette cen­trale EPR — la seule en activ­ité dans le monde — est détenue à 30% par EDF. Elle est désor­mais sous sur­veil­lance pour des rejets atmo­sphériques de xénon et de kryp­ton issus du cœur du réac­teur. Mais ceux-ci respectent les « lim­ites régle­men­taires définies par l’autorité de sûreté chi­noise » en matière de radioac­tiv­ité, affirme EDF.

Les réac­teurs 1 et 2 de la cen­trale EPR de Tais­han, mis en ser­vice en 2018 et 2019. © EDF

Pour­tant, la semaine dernière, la fil­iale d’EDF Fram­atome aurait con­tac­té les autorités améri­caines, faisant men­tion d’une « men­ace radi­ologique immi­nente », a révélé la CNN, lun­di. Fram­atome se serait égale­ment inquiétée de ce que l’au­torité de sûreté chi­noise a relevé les lim­ites de détec­tion de la radioac­tiv­ité aux abor­ds de la cen­trale pour éviter sa mise à l’ar­rêt.

Pour autant, rien ne per­met de par­ler d’un « acci­dent », comme l’a indiqué à l’AFP Karine Hervi­ou, direc­trice générale adjointe de l’Institut de radio­pro­tec­tion et de sûreté nucléaire (IRSN) : « On ne con­naît pas les valeurs, la con­cen­tra­tion, on ne sait pas quelle est l’ampleur du phénomène. Mais il n’y a pas plus d’inquiétude à avoir pour l’instant, compte tenu de ce qu’on sait. »

Dans l’at­tente de l’ou­ver­ture des réac­teurs EPR de Fla­manville en France et ceux prévus au Roy­aume-Uni ou en Fin­lande, la cen­trale de troisième généra­tion de Tais­han est scrutée avec atten­tion par de nom­breux obser­va­teurs.