Les parents s’élèvent. Dans la Drôme, un collectif de 43 parents a décidé de porter plainte contre la préfecture d’Auvergne-Rhône-Alpes pour « inaction climatique ».
Si les affaires climatiques opposent le plus souvent des États à des ONG, il est possible de demander justice à un échelon plus local. C’est ainsi que le collectif de citoyen·ne·s drômois·es « Parents pour la planète » a décidé de se tourner vers le tribunal administratif de Lyon pour faire reconnaître « le refus d’action » de la préfecture en matière écologique.
Depuis plusieurs années, ces parents – qui représentent 60 enfants de 0 à 18 ans – constatent les multiples défaillances du préfet et de ses services. Ils pointent notamment le manque de contrôles de certaines réglementations, conduisant à des dérives. « Le schéma d’Aménagement de la Gestion de l’Eau de la Drôme recommande de baisser les prélèvements de 15% par an sur la rivière. Pourtant, ils ont augmenté de 7% en 2020 », explique par exemple Hélène Flechet, membre du collectif, à L’Info durable.
Pire, les parents estiment que la préfecture, représentante de l’Etat à l’échelon local, détourne les lois environnementales à coups de dérogations et en autorisant des grands projets d’aménagement à l’impact négatif sur la biodiversité. L’inaction du préfet engendrerait des conséquences dommageables sur la sécurité alimentaire et sanitaire de ces enfants, alors que la Drôme souffre de sécheresses de plus en plus importantes chaque année, que la pollution atmosphérique liée à l’ozone dépasse largement les quotas fixés par l’Union Européenne et que les feux enregistrés dans la région sont passés de 8 en 2016 à 49 en 2019.
Après un recours gracieux en août 2020, elles et ils ont décidé de porter plainte en décembre et espèrent que le tribunal prononcera une injonction à agir à l’encontre de la préfecture. Plus d’informations sur la page Facebook de Parents pour la planète