Fonctionnerfs de la guerre. Mardi, le gouvernement a présenté le contenu et le calendrier de cette formation d’une vingtaine d’heures qui doit permettre de sensibiliser plus de 40 000 cadres de la fonction publique à la crise écologique.
« Parce que le savoir est préalable à l’action, je suis très fier de lancer aujourd’hui le premier grand plan de formation des agents publics à la transition écologique », s’est félicité le ministre de la fonction publique Stanislas Guérini sur Twitter mardi tandis que son collègue à la transition écologique, Christophe Béchu, saluait la levée d’une armée de « hussards verts » (en référence aux instituteurs publics sous la troisième République surnommés les hussard noirs).
Pour commencer, la formation concernera 220 directeur·rices d’administration centrale ainsi que les membres de cabinets ministériels, qui débuteront la formation dès la semaine prochaine et jusqu’à Noël. Viendront ensuite quelque 300 préfet·es et ambassadeur·rices, à partir de janvier 2023. Elles et ils recevront la visite de personnalités de haut niveau, comme la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte ou la présidente du Haut conseil pour le climat (HCC) Corinne Le Quéré. La formation sera ensuite étendue pour que 25 000 cadres de la fonction publique d’État, 12 000 cadres de la fonction publique territoriale et 4 000 cadres de la fonction publique hospitalière soient formé·es d’ici 2025. Un appel d’offres sera lancé pour désigner les prestataires qui animeront les ateliers.
L’objectif est d’acculturer les fonctionnaires aux trois crises écologiques : réchauffement climatique, perte de biodiversité et épuisement des ressources naturelles. Les ateliers seront divisés en trois modules théoriques et pratiques : la présentation des enjeux, des rencontres de terrains avec des acteurs impliqués, puis la mise en pratique via l’élaboration de plans d’actions. L’objectif est en effet que les cadres formé·es puissent à leur tour mettre leurs services en mouvement. Quant aux futur·es fonctionnaires, elles et ils seront sensibilisé·es dès la formation initiale, a promis Stanislas Guérini.
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