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30% d’objets en moins, 60% d’espace en plus : quand l’Ademe fait le tri dans nos maisons

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Fans de ménage. L’A­gence de la tran­si­tion écologique (Ademe) a accom­pa­g­né 21 foy­ers français dans l’in­ven­taire et le désen­com­bre­ment de leur loge­ment. Ce mar­di, après sept mois d’ex­péri­men­ta­tion, elle dévoile des résul­tats impres­sion­nants.

Au mois d’avril 2021, l’Ademe a lancé l’opéra­tion « osez chang­er » pour faire la lumière sur une facette, mécon­nue, de nos pra­tiques de con­som­ma­tion : l’ac­cu­mu­la­tion. L’a­gence estime qu’un loge­ment français abrite en moyenne 2,5 tonnes d’ob­jets en tout genre, qui ont néces­sité pas moins de 45 tonnes de matières pre­mières pour être fab­riqués. Or, tous ne sont pas indis­pens­ables à notre quo­ti­di­en, loin de là.

Par exem­ple, entre 54 et 110 mil­lions de smart­phones dormi­raient dans nos tiroirs alors que les deux tiers d’en­tre eux fonc­tion­nent encore, souligne l’a­gence. La plu­part d’en­tre nous ne réalisent pas l’é­cart sig­ni­fi­catif qui existe entre nos besoins iden­ti­fiés et la réal­ité de nos pos­ses­sions. Tou­jours selon l’Ademe, les Français·es esti­ment pos­séder 34 appareils élec­triques et élec­tron­iques par foy­er. En réal­ité, ils en déti­en­nent 99 en moyenne, dont six ne sont jamais util­isés.

© Ademe

Lors de l’é­tape du désen­com­bre­ment, les participant·es se sont séparé·es, en moyenne, de 31% de leurs objets toutes caté­gories con­fon­dues, et de 37 % de leurs tex­tiles (vête­ments et chaus­sures). Soit plus de 280 objets ou vête­ments par foy­er. Quelque 30% des équipements élec­triques et élec­tron­iques étaient inutil­isés, soit plus de deux tonnes d’ap­pareils qui ont été don­nés, ven­dus ou dirigés dans des fil­ières de recy­clage. L’Ademe souligne que l’un des foy­ers a gag­né 1 880 € grâce à la vente de ces objets non-util­isés. Surtout, ce désen­com­bre­ment a per­mis un gain d’e­space con­sid­érable, de 30 à 50%, voire 60% pour cer­tains foy­ers.

© Ademe

A l’is­sue de ce grand ménage, les foy­ers sont incités à chang­er leur mode de con­som­ma­tion. L’Ademe pré­conise notam­ment la « méth­ode Bisou » pour s’orienter. Ce char­mant acronyme per­met de se rap­pel­er les cinq ques­tions à se pos­er avant d’a­cheter : à quel besoin répond l’ob­jet ? Le besoin est-il immé­di­at ? N’ai-je pas un objet semblable ? D’où vient cet objet ? Est-il utile ?