La quotidienne

Vélo les cœurs !

Chères toutes et chers tous,

🗞️ Ce week-end, Loup Espargilière et Gaëtan Gabriele étaient mis à l’honneur dans un article du Monde sur l’humour comme remède à l’éco-anxiété. L’occasion pour Gaëtan de parler de ses vidéos rigolotes sur Vert et de l’intérêt des réseaux sociaux pour sensibiliser à la crise climatique.


Ils organisent une grande fête à bicyclette pour protester contre un projet qu'ils jugent sans queue ni tête.


À Toulouse, des milliers de personnes défilent à pied et à vélo contre l’A69 et pour «une autre voie»

Dimanche 21 avril, entre 1 600 et 7 000 personnes se sont réunies à Toulouse pour réclamer l’arrêt des travaux de l’autoroute A69. Une manifestation qui marque également l’arrivée du «Cycloretour», un convoi à bicyclette pour promouvoir les alternatives à ce projet.

«C’est le Tour de France !» Dimanche 21 avril, peu après 14h, les premiers vélos fendent la foule compacte réunie sur les Ramblas, le long des allées Jean Jaurès à Toulouse (Haute-Garonne). Applaudissements, tapes dans le dos, cris… Partis de l’Union, en banlieue toulousaine, environ 200 vélos ont rallié le centre-ville en début d’après-midi pour grossir les rangs de la manifestation contre le projet d’autoroute A69.

Sur les Ramblas à Toulouse, des milliers de personnes ont accueilli le convoi d’environ 200 vélos qui étaient partis un peu plus tôt de l’Union. © Justin Carrette/Vert

Cette dernière étape marquait la fin du «Cycloretour» : un évènement organisé par le collectif d’opposant·es La voie est libre, pour mettre en avant des alternatives à ce projet d’autoroute. L’A69 doit relier Toulouse à Castres pour «désenclaver le bassin Castres-Mazamet», promet le concessionnaire Atosca, et risque d’artificialiser jusqu’à 360 hectares de terres.

Parti·es le 13 avril de Castres (Tarn), une cinquantaine de cyclistes ont parcouru les 80 kilomètres qui les séparaient de Toulouse en quatre étapes. D’abord Saint-Germain-des-Prés (Tarn) pour un chantier participatif, puis le 16 avril à Loubens-Lauraguais (Haute-Garonne) sur la thématique des usines à bitume, puis Verfeil pour évoquer l’alternative ferroviaire, et enfin l’Union pour un festival autour des mobilités douces.

· Près de la moitié des villes chinoises de plus de deux millions d’habitant·es s’affaissent, selon une étude publiée le 18 avril dans la revue Sciences. Parmi les zones urbaines cartographiées, près de 16% s’enfoncent de plus de dix millimètres par an. L’extraction des eaux souterraines est l’une des causes majeures, selon les scientifiques. Avec l’élévation du niveau de la mer, un tel affaissement accroit le risque d’inondation de manière significative. - Courrier international

· Le site de fabrication de produits chimiques d’Arkema à Pierre-Bénite rejette dans le Rhône des quantités de PFAS bien supérieures aux autres sites industriels contrôlés dans la région d’Auvergne-Rhône-Alpes, selon les premiers relevés d’une campagne de surveillance de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal). Des PFAS, ces polluants qualifiés d’«éternels», ont été détectés dans près de 40% des sites contrôlés, mais à des quantités très hétérogènes. - TV5 Monde (AFP)

· La nature est désormais considérée comme une artiste sur des plateformes comme Spotify et Apple Music. Cette initiative nommée Sounds Right a été lancée jeudi par le musée des Nations Unies - UN Live, une ONG indépendante qui cherche à connecter la population mondiale aux valeurs de l’ONU. Les artistes qui utilisent des sons provenant de la nature peuvent ajouter cette dernière comme contributrice afin de générer des revenus qui serviront à soutenir des projets de protection et de conservation de la biodiversité. - Euronews

+10 %

Déconnage imminent. En 2023, 700 000 avions ont décollé d’un aéroport français, soit une augmentation des vols de 10% en un an, a révélé l’ONG Transport & environment dans un rapport publié vendredi. C’est l’équivalent de 20 millions de tonnes de CO2 émises. «Ce rebond de l’aérien est accaparé par les compagnies low cost, qui ont augmenté leurs nombres de vols de 13% l’année dernière», explique Jo Dardenne, directrice de l’aviation pour l’association. Les compagnies à bas coût Easyjet, Transavia et Ryanair occupent trois des quatre premières places du classement des compagnies les plus polluantes (Air France est en tête de liste). Transavia, filiale low cost d’Air France, a presque doublé (+90,9%) ses émissions de gaz à effet de serre entre 2019 et 2023. Pour Transport & environment, cette dynamique inquiétante va à l’encontre des efforts nécessaires pour réduire l’impact climatique de l’aviation.

Chaleur, inondations et feux de forêt : 2023, une année record à tous les niveaux en Europe

Chaleur tourne. Les impacts du changement climatique se sont particulièrement fait ressentir en Europe lors de l’année la plus chaude jamais mesurée sur Terre, dévoilent l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et Copernicus, le service européen de surveillance de la planète.

«L’année passée a été extrêmement inhabituelle, surtout quand on la compare aux dernières décennies, voire aux derniers siècles écoulés», analyse sans détour Carlo Buontempo, directeur du service de Copernicus chargé du changement climatique. L’année fut particulièrement contrastée et marquée par les événements extrêmes, résume le rapport sur l’État du climat en Europe en 2023, publié conjointement par Copernicus et l’OMM ce lundi. «L'Europe a connu le plus grand feu de forêt jamais enregistré, l'une des années les plus humides, de graves vagues de chaleur marine et des inondations dévastatrices généralisées», récapitule Carlo Buontempo.
 

Un continent en surchauffe

2023 est la première ou la seconde année (selon les méthodologies et bases de données utilisées) la plus torride jamais mesurée sur le Vieux continent. La température moyenne fut d'environ 2,5°C au-dessus des niveaux préindustriels (moitié du 19ème siècle).

2023 a connu un écart d’environ un degré par rapport aux moyennes annuelles des trente dernières années. © Organisation météorologique mondiale / Traduction par Vert

Autre élément marquant : on n’avait jamais compté autant de jours de «stress thermique extrême», soit une température ressentie de plus de 46°C, qu’en 2023. Cet indicateur mesure la réaction du corps humain à l’impact des fortes températures, en prenant en compte d’autres facteurs tels que l’humidité ou la vitesse du vent. Plusieurs régions du sud de l’Europe (en Espagne, Italie, France, Grèce et Turquie) ont connu jusqu’à dix jours de «stress thermique extrême». «Une exposition prolongée au stress thermique peut exacerber les problèmes de santé existants et augmenter le risque de maladies liées à la chaleur», avertit le rapport.

👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce décryptage de Justine Prados.

Les bonnes nouvelles de la semaine

Le vert à moitié plein. Rien de tel que quelques pas de danse et une flopée de bonnes nouvelles pour débuter la semaine de bonne humeur avec Gaëtan Gabriele. Ce lundi, la récolte nous provient de Grèce, du Royaume-Uni ou encore du Canada.

© Vert

+ Justin Carrette, Loup Espargilière, Gaëtan Gabriele et Juliette Mullineaux ont contribué à ce numéro.