La quotidienne

Trop festoche !

Chères toutes et chers tous,

🔥 A laquelle de ces questions voulez-vous que la rédaction réponde ? Choisissez parmi les deux thèmes ci-dessous pour le prochain épisode du Vert du faux.



Trop facile, on vous offre la carte des festivals indés pour un été festif et fertile !


Le Sénat vote l’interdiction des PFAS dans les textiles et les cosmétiques : «maintenant, les choses vont s’accélérer»

Quelques semaines après les député·es, les sénateur·ices viennent d’adopter la proposition de loi écologiste prohibant l’utilisation des PFAS dans plusieurs produits du quotidien. Le début de la fin pour ces «polluants éternels» ?

«C’est la fin d’une époque !», se réjouissait le sénateur écologiste Jacques Fernique, jeudi après-midi, quelques heures après le vote par le Sénat d'un texte pionnier restreignant l’utilisation des substances per- et polyfluoroalkylés (PFAS). Ces composés chimiques toxiques sont massivement utilisés dans l’industrie pour leurs propriétés anti-adhésives, imperméables ou de résistance au feu. Leur persistance extrême, qui leur vaut le surnom de «polluants éternels» fait qu’elles sont désormais omniprésentes dans nos corps et dans l’environnement.

Après le vote à l’Assemblée le 4 avril dernier, d’aucuns craignaient un détricotage du texte par le Sénat (à majorité de droite). Mais «l’esprit a été préservé», salue le député écologiste Nicolas Thierry, auteur de la proposition. L’interdiction des PFAS dans les produits cosmétiques, les farts (pour les skis) ou les textiles d'habillement est maintenue au 1er janvier 2026, à quelques exceptions près. Les sénateur·rices ont ajouté les chaussures à la liste.

Le député écologiste de Gironde, Nicolas Thierry, mène l'offensive contre les PFAS. © Nicolas Thierry / X

Elles et ils ont aussi instauré une taxe «pollueur-payeur» qui sera payée par les industriels qui rejettent des PFAS, à hauteur de 100€ tous les 100 grammes (au-delà de 100g/an). Le texte ordonne désormais au gouvernement de faire chaque année un bilan de la qualité de l’eau au robinet et de mettre en place un plan d’action pour financer sa dépollution.

La mobilisation du groupe Seb a notamment convaincu les parlementaires d’exclure les ustensiles de cuisine du texte, bien qu’ils constituent l'une des sources principales de contamination humaine, selon un rapport de l’État.

Pour être promulgué, le texte doit désormais passer en seconde lecture à l’Assemblée et être adopté dans les mêmes termes qu’au Sénat. Nicolas Thierry espère lui trouver une place à l’ordre du jour des prochaines séances transpartisanes, en septembre prochain.

Anne-Claire Poirier

· Mercredi, le Conseil d’État a relancé le projet contesté de route de 2x2 voies entre les autoroutes A1 et A15, dans le val d’Oise. Le juge est finalement revenu sur l’annulation de la déclaration d’utilité publique (DUP), qui avait été prononcée par la Cour d’appel de Versailles. Esquissé pour la première fois il y a 87 ans, le BIP (pour boulevard intercommunal du Parisis) doit traverser six communes sur 21 kilomètres, dont quatre sont opposées au projet. - Le Monde

· Cette semaine, l’Union européenne a définitivement adopté le règlement sur l’écoconception, qui interdit la destruction de vêtements et chaussures invendus sur le continent. L’interdiction prendra effet deux ans après la promulgation du texte. En Europe, un vêtement sur cinq vendu en ligne est finalement retourné, dont un tiers finit par être détruit, explique The Conversation.

· En 2023, la consommation d’eau a baissé de 3 à 4% en France, et même jusqu’à 10% dans certains territoires, constatent des associations de collectivités et la Fédération française des entreprises privées de l’eau. Ces dernières années, la baisse annuelle se situait entre 0,5 et 1% en moyenne. Ce recul inédit est dû aux efforts de sobriété des entreprises et des particuliers, sensibilisés par les épisodes de sécheresse récurrents. - L’info durable

5 500 kilomètres

Vélo les cœurs ! La troisième édition du Tour Alternatiba, vaste mobilisation citoyenne itinérante sur les sujets de climat et de justice sociale, s’élance de Nantes (Loire-Atlantique) ce week-end pour quelque 5 500 kilomètres à vélo. Au cours des quatre prochains mois, les participant·es feront étape dans une centaine de communes partout en France hexagonale, pour échanger et mettre en œuvre diverses alternatives pour une société juste et durable. Au programme : installations artistiques, conférences, ateliers, concerts, actions de désobéissance civile, etc. À la manœuvre de l’évènement, Alternatiba et ANV-COP21 cherchent à mobiliser les habitant·es des territoires parcourus au-delà des cercles traditionnel du «mouvement climat» en incluant des syndicats, des clubs de sport ou encore des associations de parents d’élèves.

👉 Plus d’informations à découvrir dans l'article de Justine Prados

Où faire la fête cet été sans ruiner le climat ? La carte de Vert des festivals de musique écolos et indépendants en 2024

C’est festoche ! Pour la troisième année, avec l’aide de ses lectrices et lecteurs, Vert a compilé les festivals indépendants et engagés sur l’écologie organisés aux quatre coins du pays cet été.

On ne le croirait pas en regardant la météo, mais l’été arrive - et avec lui, la saison des festivals. Si tout le monde aime profiter des beaux jours en musique lors de ces événements festifs, ces derniers ne sont pas sans conséquence sur le climat et la biodiversité.

Conscients de leur impact, de nombreux organisateur·ices de festivals tentent à leur échelle de changer la donne, de repenser ces événements et de réinventer leurs pratiques. Défis à vélo, conférences, débats, village des associations, ramassage de déchets et ateliers en tous genres : ces festivals engagés participent à la transmission de nouveaux idéaux.

Cliquez pour voir la carte en version interactive

De quelques centaines à plusieurs dizaines de milliers de participant·es, du Finistère à l’Ardèche en passant par les Ardennes, ces festivals mettent sur pied des moments festifs et responsables, qui sensibilisent leurs publics aux crises du climat et du vivant. Des initiatives que Vert met en avant depuis trois ans en répertoriant les festivals indépendants ET écolos. Cette année, ils sont 50, répartis partout dans le pays.

Comme l’année dernière, nous nous sommes basés sur plusieurs critères pour établir cette carte. En premier lieu : l’indépendance. Exit les grands groupes qui collectionnent les gros festivals comme des cartes Pokémon.

Deuxième critère : leur engagement écologique. Ce dernier doit dépasser la simple mise en place de gobelets réutilisables et de toilettes sèches - que nous considérons comme le strict minimum sur des événements d’une telle ampleur.

Si vous connaissez des festivals écolos et indépendants qui ne sont pas sur notre liste, n’hésitez pas à nous écrire à l’adresse contact [at] vert.eco. Comme chaque année, nous avons enrichi cette carte de manière collaborative et elle se construit avec les participations de nos lecteur·ices.

👉 Cliquez ici pour retrouver la sélection de Justine Prados, avec les dates et les sites web, de tous les festivals écolos et indépendants de l'été.

Fumer or not fumer ?

Alors que le Royaume-Uni veut interdire la cigarette pour les jeunes né·es après 2009, Arte retrace en dix minutes l’évolution de la législation dans les pays européens depuis les années 2000. Entre santé publique, liberté individuelle et gros sous, la chaîne franco-allemande donne les bases d’une réflexion nécessaire sur la place de la cigarette dans notre société. Et bonne journée mondiale sans tabac à vous !

© Arte

+  Justine Prados, Juliette Mullineaux et Loup Espargilière ont contribué à ce numéro.