Tout va à veau-l’eau


Un numéro où l'on parlera des centaines de milliers de veaux jetés chaque année sur les routes de la soif de lait.

Avec le confinement, la Terre bouge différemment 

Les sismologues en sont ravi•e•s : la planète a beaucoup moins la tremblotte depuis que les humains sont confinés partout dans monde.

Comme l'explique la revue Nature, celles et ceux qui étudient les mouvements de la planète ont pu constater une chute du bruit sismique - le bourdonnement permanent du sol - depuis quelques semaines. Cette forte décrue est le résultat de la mise à l'arrêt de certaines activités humaines : chantiers, transports, etc. en raison des mesures de confinement prises en réponse à la crise du coronavirus.

En Belgique, le bruit sismique a baissé d'environ un tiers depuis le 18 mars. D'ordinaire, une diminution de cette ampleur n'est constatée qu'aux alentours de Noël, selon Thomas Lecocq, sismologue à l'Observatoire royal de Belgique, situé à Bruxelles.

Cette baisse du bruit de fond pourrait permettre aux sismologues d'améliorer leur capacité à repérer d'autres signaux se produisant dans les mêmes fréquences. Les détecteurs situés en zone urbaine auront également plus de facilité à localiser les épicentres de répliques sismiques. A lire dans Nature (en anglais).

Le calvaire des veaux brinquebalés à travers l'Europe

Tous vont à veau-l'eau. Considérés comme des sous-produits de l'élevage laitier, les veaux sont séparés de leur mère dès la naissance avant d'être jetés sur les routes des marchés européensL'association L214 révèle l'un de ces violents périples dans sa dernière enquête vidéo. 

Chaque année, la colossale industrie laitière irlandaise donne naissance à 700 000 veaux environ. Autant de mâles non-désirés à liquider, dans les marchés d'Europe intérieure notamment. Près de 200 000 d'entre eux ont été exportés en 2018, selon les chiffres du ministère irlandais de l'agriculture. 

© L214

En partenariat avec l'ONG Eyes on animals, L214 a suivi l'interminable parcours de dizaines de veaux, convoyés à travers la Manche jusqu'au port français de Cherbourg, nourris à la va-vite, maltraités, jetés dans des camions et expédiés aux Pays-Bas où ils arriveront à la fin d'un voyage long de 50 heures. Ils resteront six mois dans un élevage intensif, où ils seront engraissés avant de partir à l'abattoir. 

Les Français, prêts à tout changer après la crise ? 

Les heures confinées invitent à la réflexion. A tel point semble-t-il, qu'une large majorité de Français•es seraient prêt•e•s à tout changer (ou presque) une fois la crise passée, selon une enquête d'opinion de Viavoice commandée par Libération. 

84% des sondé•e•s se sont prononcé•e•s en faveur de la relocalisation en Europe du « maximum de filières » de productions délocalisées en Asie ; 70% pour réduire l'influence de la finance et des actionnaires sur la vie des entreprises ; Plus surprenant encore, 69% des personnes interrogées souhaitent que l'on ralentisse « le productivisme et la recherche perpétuelle de rentabilité » et 68% sont pour que l'on nationalise certaines « activités stratégiques pour la vie du pays (transports, énergie, eau, etc.) ».

Cette enquête ne porte que sur 1 000 personnes, mais ce qui frappe, c'est la quasi-unanimité dans les réponses. Les sondé•e•s se sont massivement exprimé•e•s en faveur de la « sanctuarisation de biens communs » tels que les hôpitaux publics (91%), la Sécurité sociale (85%), mais aussi « l’accès à l’eau et à un air de qualité » (88%), et la biodiversité (76%). 

« Pour beaucoup des Français que nous avons interrogés, la pandémie révèle les défaillances de notre modèle, une scandaleuse inversion des priorités et une course insensée d’un système que nul ne maîtrise », explique François Miquet-Marty, président de Viavoice. S'il ne faut certes pas sous-estimer la capacité des humains à renier leurs bonnes résolutions, la crise aura au moins eu la vertu de forcer les citoyen•ne•s à se poser quelques bonnes questions. A lire dans Libération (abonnés). 

Le vendredi, c'est le jour du Do it yourself (faites-le vous même) ! Et si l'on profitait du confinement pour réapprendre à faire certaines choses par soi-même ? Aujourd'hui, la recette simplissime d'une crème à récurer écolo et presque gratuite !

Cliquez sur la recette pour l'agrandir et la télécharger d'un coup de clic droit. © Vert

Autre solution, pour un déo express: une goutte d'huile essentielle de palmarosa sous chaque aisselle et une ou deux gouttes d'huile végétales pour les peaux sensibles. Précisons toutefois que les huiles essentielles sont en option et qu'elles sont déconseillées aux enfants et aux femmes enceintes. 

Tous les ingrédients sont, en principe, disponibles dans les épiceries et supermarchés bio. 
 

Les cinq extinctions de masse avant la sixième

On se souhaite un bon week-end avec un sujet léger pour finir la semaine. 70% des espèces animales et végétales pourraient avoir disparu d'ici la fin de ce siècle : la sixième extinction de masse a commencé.

En comparaison avec ses prédécesseures, celle-ci a cela d'exceptionnel qu'elle est se produit à un rythme très rapide et qu'elle n'est pas due à des phénomènes physiques mais à l'action d'une espèce : la nôtre. Dans cette vidéo, Brut nous raconte de quoi furent faites les cinq premières extinctions de masse.

© Brut

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