La quotidienne

Totem moi non plus

Chères toutes et chers tous,

🤔 Quelles sont les questions sur l'écologie qui vous taraudent en ce moment ? Dites-nous tout en répondant simplement à ce mail ! Demain, nous vous proposerons de choisir entre deux des questions posées par nos lectrices et lecteurs, et nous répondrons la semaine prochaine à celle que vous aurez retenue.


La sentence est irrévocable : il n’y aura pas de totem d’immunité pour Koh Lanta et son équipée. 


Rénover son logement : comment éviter les arnaques ?

Tabarnaque ! C’est un geste très efficace pour le climat et le porte-monnaie, mais qui peut s’avérer risqué à cause de professionnels malhonnêtes : voici nos conseils pour réaliser la rénovation thermique de votre logement sans crainte.

Lorsqu’on en est propriétaire, rénover son logement permet d’alléger à la fois ses factures d’énergie et son bilan carbone. Mais sans coup de pouce financier, l’investissement initial peut s’avérer dissuasif. C’est pourquoi l’État a mis en place de (très) nombreuses aides, notamment pour les budgets modestes

Problème : ces aides, accordées essentiellement sur devis, ont attiré énormément d’entreprises malhonnêtes. Leur mode opératoire est le suivant : «En général, elles commencent par gonfler les devis pour générer frauduleusement le plus d’aides possibles», explique Nicolas Desquinabo, évaluateur indépendant de programmes de rénovation énergétique. Le montant des subventions ainsi obtenues excède généralement le coût réel des travaux, ce qui permet aux artisans d’offrir des prestations ultra-compétitives voire quasi-gratuites (offres à 1€) tout en empochant au passage une partie du butin. À ce stade, l’arnaque pénalise surtout l’État.

© Pexels

Mais une fois le devis accepté, «pour maximiser leurs marges, ces entreprises recourent à du personnel non qualifié et installent des équipements moins performants que prévu, voire pas conformes du tout», ajoute l’expert. «Les niveaux de fraudes sont colossaux», assure Danyel Dubreuil, coordinateur de l’initiative Rénovons ! qui rappelle que 30 à 50% des chantiers sont problématiques, allant «de l’arnaque pure à la malfaçon plus ou moins dangereuse».

👉 Heureusement, il existe des gestes barrières efficaces contre les arnaques à la rénovation. Anne-Claire Poirier vous les détaille dans ce guide pratique.

· Lundi, huit associations de défense de l’environnement ont quitté les discussions avec le gouvernement au sujet du plan Ecophyto. Ce plan, qui vise la réduction de 50% de l’usage des pesticides en France d’ici 2030, a été mis «en pause» début février par le Premier ministre Gabriel Attal pour répondre à la mobilisation des agriculteur·ices. Les discussions bloquent sur l’indicateur Nodu (nombre de doses unités), utilisé pour évaluer le nombre de traitements aux pesticides effectués à l’hectare, auquel le gouvernement veut substituer un autre référentiel contesté par les ONG. - Ouest-France

· Lundi encore, une enquête a été ouverte en Pologne à la suite du déversement de céréales à proximité de la frontière polono-ukrainienne. Il s’agissait pour les agriculteur·ices à l’origine de cette action de dénoncer les importations de denrées alimentaires ukrainiennes sur le marché européen, considérées comme de la concurrence déloyale. - France Info (AFP)

· Dans une récente enquête consacrée à la marque de baskets On, dont le champion de tennis Roger Federer est actionnaire, le magazine suisse Ktipp souligne les écarts entre la communication de On autour de la durabilité et les conditions de production des chaussures. Fabriquées au Vietnam, celles-ci sont revendues avec des marges pouvant aller jusqu’à vingt fois le prix de fabrication. - Le Monde

«S’il faut couper massivement des arbres pour garantir la sécurité de nos habitants et des usagers de la route, nous n’hésiterons pas. Les arbres qui tuent n’ont plus leur place au bord de nos routes !»

- Nicolas Lacroix, Président du Conseil départemental de Haute-Marne

Hêtres ou ne pas hêtres ? Pour «garantir la sécurité de [ses] habitants», le Conseil départemental de Haute-Marne a annoncé, jeudi dernier, l’abattage d’arbres qui longent 750 kilomètres de routes ; quelque 4 000 arbres seraient concernés. Si 17% des automobilistes tué·es en France en 2022 avaient percuté un arbre, les accidents sont multifactoriels. Selon le ministère de l’Intérieur, «la vitesse excessive ou inadaptée et l’alcool restent les deux premiers facteurs enregistrés par les forces de l’ordre (respectivement pour 28% et 23% des présumés responsables)». La vitesse tue plus que tout le reste, mais la Haute-Marne fut le premier département à repasser ses routes à 90km/h après la tentative de limitation nationale à 80 km/h en 2019. À moins que le vrai problème ne soit les «surcoûts d’entretiens» des routes arborées, énoncés à mi-mots en fin de communiqué ?

Koh Lanta : «On est hyper vigilants à ne jamais abattre d’arbres et on ne va jamais jouer sur les coraux»

Totem moi non plus. Le coup d’envoi de la 25ème édition de Koh Lanta sera donné ce mardi soir sur TF1. Connu pour ses images de plages paradisiaques, le célèbre jeu d’aventure n’est pas sans conséquence pour la planète. Des trajets en avion aux épreuves dans les lagons, le producteur de l’émission Julien Magne dévoile à Vert les efforts réalisés pour limiter l’impact du jeu.
 

Avez-vous déjà réalisé un bilan carbone de l’émission ?

Le CNC [Centre national du cinéma et de l’image animée, NDLR] demande à certaines productions, notamment de fiction, de réaliser un bilan carbone, mais ce n’est pas notre cas. Ça demande beaucoup de temps, et il y a tellement de paramètres et de variations de ces paramètres selon les sites sur lesquels on tourne qu’on n’a pas fait de calcul.
 

Vous tournez quand même dans des espaces naturels, relativement préservés, ce qui a un certain impact…

Malheureusement, ce ne sont pas des espaces naturels totalement préservés puisqu’on est chaque saison les témoins malheureux de l’ampleur de la pollution plastique. Je me souviens de certains sites en Indonésie où la marée apportait chaque jour l’équivalent de 40 ou 50 sacs poubelle de 100 litres de déchets plastiques. Notre premier travail, c’est de nettoyer les différents sites. Quand on repart, les lieux sont beaucoup plus propres que quand on y arrive.

Tournage de la dernière saison de Koh Lanta aux Philippines, en avril 2023. © A. Issock / ALP / TF1

Comment ces préoccupations se traduisent-elles à l’écran ?

Au-delà de la manière dont on produit Koh Lanta, il y a aussi ce que les téléspectateurs vont voir. On tourne dans des milieux naturels, et c’est aussi une façon pour nous de mettre en avant la beauté de la planète. Ça peut sembler bateau mais c’est une réalité que le public nous fait souvent remonter, car il prend plaisir à voir une nature resplendissante et vivante et ça lui permet de prendre conscience de certaines valeurs.

👉 Cliquez ici pour découvrir le reste de cette interview de Justine Prados, où il est notamment question de trajets en avion, d'épreuves dans les lagons et du lien avec les locaux sur les tournages. 

Les retardateurs de flamme, bombe sanitaire à retardement

À petit feu. Canapés, jouets, isolants… les retardateurs de flamme, utilisés pour minimiser les incendies, se nichent partout dans notre environnement. Les journalistes Martin Boudot et Mathilde Cusin de l’émission Vert de Rage (France 5) mènent l’enquête sur ces perturbateurs endocriniens méconnus, soupçonnés d’accroître infertilité et risques de cancer.

© France télévisions

+ Loup Espargilière, Jennifer Gallé, Juliette Mullineaux, Justine Prados et Juliette Quef ont contribué à ce numéro.