Chères toutes et chers tous,
🗳️ Les urnes ont parlé ! Avec 55% des votes, vous avez choisi que nous répondions à la question posée par @mosesrudboy sur Instagram : «Le tri sélectif est-il une arnaque ?». Réponse très prochainement dans notre rubrique du Vert du faux.
📆 Sébastien Kopp, co-fondateur de la firme Veja, sera également des nôtres ce vendredi 18 octobre, à l’occasion de notre grande soirée sur le thème «Et si on réparait les objets, les humains et le climat ?» dans le superbe Musée des arts et métiers, à Paris (3ème). Au menu : entretien événement avec Féris Barkat et Sanaa Saitouli de Banlieues climat, quiz, table ronde avec Celia Rennesson du Réseau Vrac, Guillaume Balas de la fédération Envie et d'autres invité·es à venir.
👉Réservez vos places (gratuites) pendant qu'il en reste.
À nous empiffrer de saumon en sushis, nous allons vers quelques menus soucis.

Dans la vallée du Ciron, «l’espoir» de freiner les futures lignes à grande vitesse du Sud-Ouest qui menacent la biodiversité et les trains du quotidien
À l’appel des Soulèvements de la Terre et de LGV Non Merci, un millier de personnes étaient rassemblées ce week-end en Gironde contre le Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO), et ses deux lignes à grande vitesse entre Bordeaux, Toulouse et Dax qui menacent 4 800 hectares d’espaces naturels. Au menu du week-end baptisé «Freinage d’urgence» : une mobilisation sous forme de jeu pour «amplifier» la lutte. Vert y était.
«On a un morceau de bois long mais pas très lourd, juste ici. Il nous faudrait deux personnes pour le porter». Une sono crache des indications, ce samedi midi, alors que s’organise l’action «Giga Kapla» sur le camp installé à Lerm-et-Musset, dans le sud de la Gironde. Sur les quelque mille personnes venues ce week-end, 700 s’apprêtent à porter des morceaux de bois sur cinq kilomètres afin de construire une tour de surveillance sur les bords de la rivière Ciron, à l’emplacement d’un futur viaduc de la ligne à grande vitesse (LGV).

Alors que le projet GPSO prévoit d’installer 418 kilomètres de nouvelles lignes, le choix d’enraciner la mobilisation dans la vallée du Ciron est symbolique. Classé Natura 2000, cet écosystème précieux est décrit comme une «Arche de Noé de la biodiversité» par l’Institut national de la recherche agronomique (Inrae). Il abrite la plus vieille forêt de France – âgée de 40 000 ans – et accueille des espèces en déclin comme le vison d’Europe, la loutre ou la tortue cistude.
«La LGV va tout détruire ici, et le viaduc va faire fuir toute la biodiversité. Heureusement, on est là pour l’en empêcher», harangue la voix dans l’enceinte. Pour ce faire, les organisateurs veulent s’éloigner de l’imaginaire de l’action militante traditionnelle. «Pour ce week-end, nous ne parlons pas de manifestation, insiste Sylvie Fumex, du collectif Stop LGV 47, mais de “jeu de découverte”».
👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce reportage de Nicolas Beublet

· Samedi, l’association de lutte contre les cancers pédiatriques Avenir Santé Environnement a révélé les résultats de tests menés sur 72 enfants de la plaine d’Aunis, autour de La Rochelle (Charente-Maritime). Des dizaines de pesticides, dont deux interdits depuis plus de 20 ans, ont été retrouvés dans leurs cheveux et urines. L’association a recensé 15 cas de cancers pédiatriques (entraînant deux décès) dans la plaine d’Aunis depuis 2008. Elle réclame un «plan de sortie des pesticides de synthèse». - Libération
· Samedi encore, une faction dissidente des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) a déconseillé aux délégations internationales de se rendre à la seizième conférence de l’ONU (COP16) sur la biodiversité qui débute le 21 octobre à Cali, dans le sud-ouest du pays. Des combats avec l’armée colombienne ont fait au moins 17 blessés ce week-end. Le président colombien, Gustavo Petro, juge «la sécurité de la COP16 garantie». - RFI
· Le Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM) vient de rendre son avis sur la chronique de Pascal Praud intitulée «Écologisme, date de péremption 2024», publiée dans le Journal du Dimanche du 4 février dernier. Il établit que «l’obligation déontologique d’exactitude et de véracité n’a pas été respectée» et relève que plusieurs affirmations du journaliste réactionnaire telles que «la France n’est pas responsable du réchauffement climatique» sont factuellement inexactes. Le CDJM n’a pas de pouvoir de sanction et délivre ces avis à titre consultatif. - CDJM


«Pinkbombs»
Arrête le poisson. Sur leur nouvelle plateforme baptisée Pinkbombs («bombes roses») mise en ligne ce lundi, les ONG française Seastemik et Data For Good alertent sur la «bombe écologique et sociale» que représente le développement exponentiel de l’élevage du saumon. En 20 ans, la production de ce mets de plus en plus prisé a triplé, alors que les populations à l’état sauvage se sont effondrées. Les ONG mettent en garde contre les projets de fermes-usines (les fameuses «bombes roses») à terre, très gourmandes en électricité, mais aussi en soja et poissons sauvages pour nourrir les saumons. La plateforme met à disposition une pétition contre un projet de ferme-usine près de Bordeaux, et propose à chacun·e de partager ses envies ou difficultés à manger moins de saumons. La France est pour l’instant le quatrième plus gros consommateur mondial.


- Institut national de l'information géographique et forestière (IGN)
Forêt cierge. L'inventaire forestier national publié le 10 octobre par l'IGN tire (encore) la sonnette d'alarme. Certes, la surface forestière a augmenté en dix ans (+8%) et couvre désormais 32% du territoire. Mais cette croissance est ralentie de trois façons : une hausse des prélèvements (+13%) alors que les arbres grandissent moins vite qu’avant et meurent beaucoup plus (doublement de la mortalité en dix ans) en raison du changement climatique (manque d’eau, températures élevées, prolifération d'agresseurs). Résultat, la forêt française continue de stocker du carbone (+17% entre 2009 et 2023), mais le rythme d’absorption a été divisé par deux en dix ans.

Les bonnes nouvelles de Gaëtan
PFAS dans le Minnesota, parc national en Espagne et électricité renouvelable : cette semaine encore, Gaëtan Gabriele vous fait danser sur les meilleures nouvelles de ces derniers jours. Avec une bande son au top !
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+ Nicolas Beublet, Margot Desmons, Gaëtan Gabriele, Mathilde Picard et Anne-Claire Poirier ont contribué à ce numéro.