Un numéro où l'on verra que les grande firmes françaises profitent de la crise pour échapper à la transition écologique.
Les multinationales françaises jouent le Covid-19 contre l'écologie
Pourquoi se priver ? Au nom des difficultés nées de la crise du Covid-19, le lobby des plus grandes entreprises françaises demande à la Commission européenne de remettre ses ambitions climatiques à plus tard.
Côté face, les présidents de Renault, Danone ou l'Oréal ont signé une tribune commune avec plusieurs eurodéputés et ministres européens pour demander une relance verte après la crise. Côté pile, l’Association française des entreprises privées (Afep), qui représente les intérêts de la plupart des firmes du CAC40, demande le report, voire l'annulation, de mesures prévues dans le cadre du pacte vert européen. C'est ce que révèle un document à destination de la Commission européenne, dévoilé mardi 14 avril par Contexte et décrypté par Bastamag.
Le lobby demande le report d'un an de la nouvelle directive sur les émissions de gaz à effet de serre de l'industrie, ainsi que de certaines dispositions en matière d'économie circulaire - prévues pour limiter les déchets et l'obsolescence programmée, précise Bastamag. La Commission veut rehausser les objectifs de réduction du CO2 d'ici 2030 ; l'Afep préfère prendre le temps « d’une analyse d’impact approfondie » de la crise du Covid-19 avant toute chose.
Enfin, l'Afep réclame que soit traitée « en priorité la question du maintien des quotas gratuits et des aides d’Etat ETS au titre des émissions indirectes ». Autrement dit, que soient conservés les allègements de taxe carbone dont bénéficient certaines entreprises. À lire dans Bastamag.
L'incendie de Tchernobyl a été maîtrisé
Il n'y aura donc pas de saison 2 à la série de HBO. En Ukraine, l'incendie qui sévissait aux abords de l'ancienne centrale nucléaire de Tchernobyl a été maîtrisé.
C'est ce qu'ont affirmé les autorités ukrainiennes, mardi 14 avril. Une information corroborée par des images satellites de la NASA et une modélisation du panache de fumée réalisée par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) français.
Cet incendie s'était rapproché dangereusement de l'arche recouvrant l'un des réacteurs de la centrale, détruite lors de la catastrophe de 1986, ainsi que d'un site d'entreposage de déchets radioactifs. Laissant craindre des conséquences cataclysmiques.
Des doutes subsistent toutefois quant aux conséquences des feux hors-norme qui ont ravagé les abords et l'intérieur de l'ancienne zone d'exclusion de 30km autour de la centrale. Ceux-ci ont-ils réinjecté dans l'atmosphère des particules radioactives stockées dans la végétation et les sols ?
La balise installée par l'IRSN à Kiev, située à 100 km du foyer, n'a mesuré que des quantités infinitésimales de césium 137, le radionucléide censé être parmi les plus abondants dans un tel cas, rapporte 20 Minutes. Des analyses plus approfondies devront trancher la question.
Le prix colossal de l'inaction climatique
Le monde s'émeut des points de PIB (produit intérieur brut) perdus en raison des mesures de confinement. Mais les conséquences de l'inaction face à la crise climatique rendront la facture bien plus salée à long terme, comme le révèle une étude publiée mardi dans Nature communications.
Lors de la signature de l'Accord de Paris en 2016, les Etats ont pris un certain nombre d'engagements individuels pour contenir le réchauffement à moins de 2°C par rapport à l'ère préindustrielle voire, de préférence, sous 1,5°C. Ces « contributions déterminées au niveau national » (NDC) devaient initialement être revues à la hausse lors de la COP26 de 2020, reportée en raison de la pandémie.
En cas de non-respect de ces objectifs, ils se condamneraient à perdre entre 137 000 et 719 000 milliards d'euros d'ici 2100, en raison des conséquences de la crise climatique. A titre de comparaison, le PIB mondial s'élevait à 78 mille milliards d'euros en 2018.
Et même si les Etats s'en tenaient à leurs modestes engagements actuels, ils s'exposeraient à des pertes comprises entre 115 000 milliards et 561 000 milliards d'euros d'ici 2100. Les auteurs appellent donc les Etats à mettre en place de réelles stratégies de préservation pour éviter des pertes financières abyssales à long terme. Un argument qui fera enfin mouche ?
L’adoption des animaux déconfinée
Des chiens et chats qui continuent d'affluer et personne pour les adopter ; les refuges étaient arrivés au bord de la saturation. A partir de ce jeudi 16 avril, l'adoption d'animaux est à nouveau autorisée en France, sous certaines conditions.
Afin d'éviter les contacts rapprochés entre adoptants et le personnel des refuges, des règles strictes ont été édictées par le ministère de l'intérieur : l'animal devra être choisi en amont sur Internet. Puis, un rendez-vous précis sera fixé et le refuge concerné produira une attestation dématérialisée avec l'horaire du rendez-vous. Enfin, le candidat à l'adoption devra se déplacer seul et être également muni d'une attestation de déplacement dérogatoire pour « motif familial impérieux ».
Les associations de protection animale ont salué cet assouplissement, comme le rapporte France 3. Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA s'est dit « très content. La cause animale fait bien partie des préoccupations essentielles ».
Les conseils de M. Poffet, jardinier du canton de Fribourg
« L'air pur, l'eau pure, et une terre saine... De ces trois choses, nous n'avons plus une seule », désespère – en 1971, déjà - M. Poffet, jardinier du canton de Fribourg. Dans cet extrait délicieusement suranné d'un reportage de l'ex-Télévision suisse romande sur le « Manger sain », ce spécialiste de la terre fait le procès de l'agriculture industrielle et donne ses clefs pour avoir un sol en bonne santé.