Chères toutes et chers tous,
📅 Save the date ! Mercredi 22 novembre à 19h, rendez-vous à l’académie du climat, à Paris, pour notre grande soirée sur le numérique intitulée : «Climat, surconsommation, droits humains : faut-il débrancher le numérique?». Pour réserver vos places, c’est juste là.
Le réchauffement climatique, même si c'est chiant, se passerait bien des Kardashian.

«Un moment majeur pour l’histoire de notre mouvement» : le Conseil d’Etat examine la dissolution des Soulèvements de la Terre
Un franc dissous. Vendredi, les Soulèvements de la Terre ont réuni leurs soutiens devant le Conseil d’État avant une nouvelle audience au cours de laquelle doit se décider l’avenir du mouvement. Après avoir suspendu la dissolution voulue par le gouvernement en août, les juges de la plus haute juridiction administrative du pays ont étudié le fond de l’affaire. Vert y était.
«Nous sommes les Soulèvements de la Terre !», scandent quelques centaines de personnes réunies en milieux de journée ce vendredi, devant le Conseil d’État, en plein cœur de Paris. Drapeaux bigarrés aux couleurs de la Confédération paysanne, d’Extinction rebellion ou de l’Union syndicale Solidaires, pancartes en tous genres : les soutiens ont répondu à l’appel du mouvement écologiste, avant l’audience qui doit confirmer ou annuler sa dissolution, décrétée par le gouvernement en juin dernier (notre article).

«L’audience va être un moment majeur pour l’histoire de notre mouvement et un moment emblématique dans l’avenir des libertés publiques», insiste Lena Lazare, porte-parole des Soulèvements de la Terre (SLT).
«Aujourd’hui, les juridictions administratives sont le dernier rempart démocratique face à l’autoritarisme glissant du gouvernement, donc nous espérons que le Conseil d’État se prononce une bonne fois pour toutes contre la dissolution», appuie Thomas Gibert, secrétaire national de la Confédération paysanne, qui s’est jointe au recours en tant qu’«intervenante volontaire». De nombreuses organisations en ont fait de même, et plusieurs milliers personnes ont déposé des recours individuels pour contester la dissolution.
👉 La suite de cet article est à lire sur vert.eco

· Ce lundi matin, plus de 60 organisations dénoncent un «nettoyage social» des rues de Paris, avant les Jeux olympiques de 2024, dans une lettre ouverte adressée aux organisateurs et aux athlètes. Dans leur viseur, les multiples démantèlements de campements et de foyers de travailleurs immigrés, mais aussi les interdictions de distributions alimentaires aux personnes migrantes et aux sans-abris, récemment ré-autorisées à Paris. Les signataires demandent de «mettre en place une politique ambitieuse à la hauteur des valeurs olympiques» en garantissant «une continuité de la prise en charge des personnes, avant, pendant et après les Jeux». - France Info
· Les dégâts liés au changement climatique sont désormais en tête des risques émergents dans toutes les régions du monde, selon un rapport de l’assureur AXA paru ce lundi. La compagnie a mesuré et classé les perceptions de l'évolution et de l'émergence des risques auprès de 3 300 expert·es de 50 pays et de 19 000 personnes dans 15 pays. Derrière les risques de cybersécurité et les instabilités politiques, ceux liés à l’IA et au big data apparaissent pour la première fois dans le top 10. - Les Echos
· En fin de semaine dernière, l’annonce des «premiers JO durables» pour la candidature des «Alpes françaises» aux Jeux d'hiver 2030 a soulevé de nombreuses interrogations. Faite par Laurent Wauquiez, président (LR) de la région Auvergne-Rhône-Alpes, cette promesse est qualifiée de «fuite en avant» ou encore de «roulette russe» par des associations et des personnalités locales, en plein changement climatique. En décembre dernier, la Coupe du monde de biathlon, en Haute-Savoie, avait nécessité d’acheminer 12 000 mètres cubes de neige par camions. - France 3 Auvergne-Rhône-Alpes



Kim aurait pu prédire ? Samedi, l’influenceuse américaine aux 364 millions de followers Kim Kardashian a dévoilé sur Instagram un spot publicitaire un peu particulier. «La température de la Terre est de plus en plus élevée, les mers montent, les calottes rétrécissent, l’entend-on expliquer, dans une combinaison ultra-moulante. Je vous présente un tout nouveau soutien-gorge avec un téton intégré. Pour que, peu importe la chaleur, vous ayez toujours l'air d'avoir froid.»
D’aucuns ont apprécié que la star planétaire s’empare avec humour de ce sujet grave (même pour vendre des sous-vêtements qui n’ont rien d’écolo), dans une vidéo déjà vue par plus de 44 millions de personnes. Promis : 10% du produit des ventes de ses «nipple bras» seront reversés au 1% for the planet, collectif d’entreprises et d’associations qui financent des projets environnementaux.
Mais il est permis de douter de la mue écologiste de Kim Kardashian, dont le mode de vie raconte tout l’inverse : un post Instagram publié le même jour montre un hublot d’avion avec la mention «attrape-moi si tu peux».

Condamnée pour «dénigrement» des vins de Bordeaux, la militante Valérie Murat a réuni les 125 000 euros nécessaires pour faire appel
Jusqu’à la lie. La militante et son association Alerte aux toxiques (ATT) ont réussi à récolter 125 000 euros pour pouvoir faire appel et reprendre la parole dans un dossier sensible concernant l’usage de pesticides dangereux en viticulture.
Sur le site de cagnottes en ligne Gofundme, l’objectif est désormais atteint pour la page «Soutien à AAT & sa porte-parole Valérie Murat». 125 000 euros ont été récoltés, qui permettront à l’association et à sa porte-parole de faire appel auprès de la cour de justice de Bordeaux.
En février 2021, le tribunal judiciaire de Libourne (Gironde) avait condamné ATT au paiement de cette lourde somme pour «dénigrement collectif» des vins de Bordeaux. Portée par le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CVIB) et 25 autres plaignants, cette action visait le retrait d’un dossier de presse contenant les analyses de résidus de pesticides de 22 bouteilles de vins - principalement de Bordeaux - labellisés Haute valeur environnementale (HVE).
Dans une interview donnée en novembre 2021, Valérie Murat soulignait que le jugement n’avait pas porté sur le fond de l’affaire, c’est-à-dire la présence - attestée - de pesticides dangereux dans des vins labellisés HVE, mais sur le fait que sa démarche avait «sali les vins de Bordeaux avec des contenus volontairement anxiogènes».
Assorti d’une exécution provisoire, «le jugement du tribunal de Libourne obligeait AAT et sa porte-parole à payer solidairement la somme avant même une audience devant la Cour d’appel», rappelle l’association.
Mis en place en 2012 à la suite du Grenelle de l’environnement, le label HVE qui soutient les démarches visant à réduire le recours aux pesticides et engrais a été maintes fois pointé du doigt, car il permet un usage important de pesticides de synthèse.
Réalisées par le laboratoire Dubernet spécialisé en œnologie, les analyses conduites à la demande de Valérie Murat en 2020 avaient établi que la présence des résidus de pesticides dans les 22 bouteilles de vin testées ne dépassaient pas les seuils légaux.
Militante anti-pesticides depuis les années 2010, Valérie Murat date son engagement du décès de son père vigneron, mort en 2012 d’un cancer bronchopulmonaire reconnu comme maladie professionnelle.

Les bonnes nouvelles de Gaëtan
Il met des paillettes dans nos vies. On débute la semaine dans la bonne humeur avec les meilleures nouvelles ce ces derniers jours, mises en musique par Gaëtan Gabriele. Au menu : de la pêche, des paillettes et un projet de mine en Guyane.


+ Alexandre Carré, Loup Espargilière et Jennifer Gallé ont contribué à ce numéro.