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A quoi ça sert d'avoir des dirigeants, s'ils peuvent rien faire pour le réchauffement ?

Derrière le Covid, le climat
Si le Covid-19 a des effets dramatiques sur les humains, une catastrophe « de plus grande ampleur » est en cours : le réchauffement climatique, alerte la Croix-rouge.
Tempêtes de catégories 4 ou 5, vagues de chaleur sans précédent et pluies torrentielles qui entraînent pertes de ressources naturelles, insécurité alimentaire, problèmes sanitaires et autres déplacements de populations... Depuis les années 1990, le nombre des catastrophes climatiques et météorologiques a progressé de près de 35 %, indique l'ONG humanitaire dans l'édition 2020 de son rapport sur les catastrophes mondiales, publié mardi.
Au cours des dix dernières années, les désastres provoqués par des phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes ont tué plus de 410 000 personnes. Sans surprise, les pays les plus touchés sont en grande majorité les plus pauvres. Au total, 1,7 milliard de personnes dans le monde ont été atteintes à des degrés divers par des catastrophes climatiques et météorologiques lors de cette décennie.

Pendant la pandémie, le désastre continue : entre mars et septembre 2020, plus de 100 catastrophes ont eu lieu et 50 millions de personnes ont été touchées. « Les changements climatiques posent à l’humanité un défi encore plus grand que le nouveau coronavirus, un défi qui menace littéralement notre survie sur le long terme », alertent les auteur•rice•s du rapport. Les plans de relance mis en œuvre par les pays occidentaux pour répondre à la crise née du Covid-19 doivent servir à lutter contre le dérèglement climatique.
La Croix-rouge souligne également que « seuls quelque 50 milliards de dollars (42 Mds€) seraient nécessaires chaque année pour répondre aux besoins en matière d’adaptation que 50 pays en développement ont définis pour la prochaine décennie », un montant « dérisoire » au regard des plus de 10 000 milliards de dollars déjà prévus en plans de relance.

• Engie, qui exploite les sept réacteurs nucléaires de Belgique au travers de sa filiale Electrabel, a annoncé mardi sa décision de ne pas prolonger leur durée de vie. Le royaume entend sortir de l’atome en 2025, à condition qu’il n’y ait pas de risque de rupture d’approvisionnement. - Le Monde (abonnés)
• Mercredi, Greenpeace a annoncé avoir déposé devant le Conseil d’Etat un recours contre l’Autorité de sûreté nucléaire. L’ONG veut obtenir une évaluation environnementale de la prolongation des centrales françaises au-delà de 40 ans, leur durée de vie initialement prévue. - 20 Minutes (AFP)
• Mercredi, deux viticulteurs de Villeneuve (Gironde) ont été condamnés en appel à des amendes avec sursis pour avoir intoxiqué les enfants d’une école. Un jour de mai 2014, ils avaient épandu des pesticides à l’heure de la récréation. - France Bleu Gironde

L'essor des zones à faibles émissions
Faibles émissions, fort impact ? Outil astucieux destiné à améliorer la qualité de l'air en ville, les zones à faibles émissions se multiplient dans l'hexagone.
La France est régulièrement condamnée par la Commission européenne pour ses dépassements répétés des normes en matière de pollution de l'air. Principaux polluants : les particules fines (PM10) et les oxydes d'azote (NOx), issus en majorité du trafic routier. Une solution existe : réduire la place des véhicules les plus polluants dans les centres urbains.
Plusieurs agglomérations françaises (Paris, Grenoble, Lyon) se sont déjà dotées d'une zone à faibles émissions (ZFE) : une aire au sein de laquelle certaines catégories de véhicules sont interdites, à certaines heures ou tout le temps. Les véhicules obéissent au classement des vignettes Crit'air, en fonction de leur âge et du type de carburant.

Des ZFE doivent voir le jour dans sept autres agglomérations en 2021, parmi lesquelles Marseille, Nice, Rouen ou Strasbourg. Jeudi, la ministre de la transition écologique Barbara Pompili a annoncé que l'instauration de ZFE sera rendue obligatoire dans les 35 agglomérations de plus de 150 000 habitant•e•s d'ici 2025.
Autre annonce du ministère : si les valeurs limites sont toujours dépassées, à partir de 2023, l'Etat se chargera lui-même de définir les conditions de restriction de l'accès aux ZFE pour les vignettes crit'air 5, 4 et 3. Les communes seront toujours libres de fixer des règles plus contraignantes.
Si les ZFE devraient permettre de mieux respirer en ville, elles peuvent constituer de véritables casses-têtes pour les agglomérations. Chacune des communes doit donner son accord, générant souvent des luttes entre maires de villes bien desservies par les transports en commun et édiles de communes périphériques qui comptent sur la voiture (voir l'exemple strasbourgeois). A lire dans 20 Minutes.

Une vraie COP26 pour de faux
Elles et ils font semblant, mais toujours moins que leurs gouvernements. 350 jeunes organisent une fausse COP26 pour montrer la voie à leurs dirigeant•e•s.
Chez certain•e•s, l'annonce du report d'un an de la COP26 en raison de la pandémie de Covid-19 est mal passée. Initialement prévue pour novembre 2019, cette conférence mondiale sur le climat s'annonçait cruciale : à l'entame d'une décennie critique, les Etats devaient y annoncer de nouveaux efforts pour réduire leurs émissions de CO2.
Issu•e•s pour la plupart du mouvement Fridays for Future, 17 jeunes ont décidé d'organiser leur propre conférence sur le climat, raconte le Monde. Aujourd'hui s'ouvre la « Mock Cop26 », qui rassemblera en ligne plus de 350 délégué•e•s de 150 pays, âgé•e•s de 14 à 25 ans. Au cours des deux prochaines semaines, elles et ils débattront de justice climatique, d'éducation, de santé, d'emplois verts et d'objectifs de réduction de CO2, indique leur site.
Des représentant•e•s issu•e•s de 118 pays se succèderont à la tribune pour énoncer les principaux problèmes auxquels elles et ils sont confronté•e•s. La priorité sera accordée à celles et ceux venu•e•s des Etats les plus affectés par la crise climatique, souvent les plus pauvres. Ainsi les pays du Sud auront droit à cinq délégué•e•s contre trois pour les pays du Nord.
Au terme des débats, une déclaration finale sera adressée aux dirigeant•e•s qui participeront à la vraie COP 26, dans un an, comportant les exigences de la jeunesse mondiale. Le cabinet d'avocats spécialisés ClientEarth se chargera de transformer ce texte en traité, ratifiable par les gouvernements. A lire dans le Monde (abonnés).

La Nouvelle-Calédonie tente de sauver ses végétaux
80% des espèces végétales de Nouvelle-Calédonie sont endémiques; c’est à dire qu’on ne les trouve que sur les îles qui composent ce territoire français du Pacifique. Cette biodiversité exceptionnelle est menacée par les incendies, l’exploitation minière, et les invasions biologiques d’espèces étrangères introduites par les humains. Dans ce petit documentaire, Brut raconte comment certain•e•s tentent de sauver ce patrimoine naturel unique.
