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Quand les ultra-riches se congratulent à Davos, le monde ne risque-t-il pas de tomber sur un os ?

A69 : les opposants lancent un mois de carnaval contre les soutiens du projet
Quoi d’A69, docteur ? À partir de ce mercredi et pour un mois, une coalition d’organisations, qui compte les collectifs La voie est libre (LVEL), le Labo des Terres et Extinction Rebellion Toulouse, entend viser les acteurs du projet d’autoroute A69 entre Toulouse et Castres dans une série d’actions militantes, locales et nationales.
Elles et ils promettent un grand carnaval pour «démasquer la MAFIA69». «On a vraiment identifié une mafia au sens symbolique du terme, avec des personnages positionnés à des endroits stratégiques pour verrouiller les intérêts de certaines entreprises», expliquent à Vert les organisateur·rices. Chaque mercredi, pendant un mois, un nouvel acteur ou une nouvelle institution sera visée. Leur première cible est le groupe pharmaceutique tarnais Pierre Fabre, qui milite depuis plus de 20 ans pour la construction de l’autoroute.

Les collectifs promettent des modes d’action variés, allant d’appels au boycott à la désobéissance civile, afin de permettre au public de s’emparer de la campagne avec différents niveaux d’engagement. Chaque semaine, la coalition proposera plusieurs opérations, à proximité du tracé ou ailleurs en France ; elle appellera aussi le public à organiser ses propres mobilisations. Un mot d’ordre : des actions «hautes en couleurs» pour un carnaval «festif et acidulé».
En parallèle, pas moins d’une vingtaine d’activistes, impliqué·es dans plusieurs actions contre l’A69, comparaîtront devant la justice entre cette semaine et le mois de mai. Ce mercredi, quatre «écureuils» (du nom que se donnent les militant·es qui grimpent dans les arbres pour empêcher leurs coupes) sont jugé·es à Toulouse pour avoir bloqué des engins d’abattage à Verfeil (Haute-Garonne) au mois de mars 2023.
Justine Prados

· Mardi soir, lors d’une longue conférence de presse, Emmanuel Macron a multiplié les annonces sur l’éducation, l’infertilité ou la lutte contre le trafic de drogue. Aucune initiative concrète sur l’écologie, si ce n’est la présentation, promise pour l’été prochain, du déploiement des futurs réacteurs nucléaires EPR : «J'ai annoncé les sites des six nouveaux réacteurs, les travaux, les investissements et tout le travail commencent à EDF. Dès l'été, j'annoncerai les grands axes pour les huit prochains», a-t-il déclaré.
· Mardi, les membres du groupe écologiste à l’Assemblée nationale ont annoncé le lancement d’une commission d’enquête parlementaire sur le projet d’autoroute A69 (entre Toulouse et Castres). «Il s’agira de mettre en lumière toutes les collusions qu’il peut y avoir dans ce dossier», a précisé la députée écologiste de Haute-Garonne, Christine Arrighi. La commission s’intéressera notamment à la société Atosca, à qui l’État a accordé une concession de 55 ans pour la future autoroute. - Libération
· «Si nous ne faisons pas barrage maintenant à cette mesure, cette fronde injustifiée menée par des minorités ultra-urbaines et anti-voiture se répandra comme une gangrène dans toutes les autres villes». Le délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes, Pierre Chasseray, s’est alarmé de la prochaine tenue, le 4 février à Paris, d’une votation citoyenne sur les SUV : les Parisien·nes devront se prononcer sur la création d’un tarif spécial pour le stationnement des gros véhicules afin de limiter leur présence dans la capitale. - Le Parisien



Nicolas Dufrêne : «À Davos, le salut ne viendra pas de ceux qui ont bâti le système»
Lundi, le Forum économique mondial, grand rendez-vous annuel des dirigeants économiques et politiques, s’est ouvert à Davos (Suisse) avec un but : «rebâtir la confiance» et «améliorer l’état du monde». Dans un entretien à Vert, l’économiste et directeur de l’Institut Rousseau Nicolas Dufrêne démontre qu’il n’y a rien à attendre de ce sommet commercial.
Le Forum économique mondial a noté que le changement climatique est l’un des plus grands risques auxquels le monde sera confronté au cours de la prochaine décennie. Que peut-on attendre de Davos sur le plan de l’écologie ?
Davos, c’est le salon des grandes entreprises ; c’est là où on vient faire du business. Les dirigeants louent très cher des salons de réunion dans les grands hôtels pour rencontrer leurs homologues. L’entre-soi et la dimension commerciale priment. Cette année, c’est l’intelligence artificielle qui est mise en avant.

Il ne faut attendre de Davos aucune réforme radicale, car ce n’est pas fait pour ça. Le salut ne viendra pas de ceux qui ont profité à fond du système, qui l’ont même bâti. Il y a certes des initiatives intéressantes d’une poignée de plus riches qui disent «taxez-nous!», - même s’il n’y a aucun français dedans. Dans les années 2010, le milliardaire américain Warren Buffet soulevait déjà que ce n’était pas normal qu’il paie moins d’impôts, en proportion, que sa secrétaire. Mais ce n’est pas de la générosité des plus riches, ni de leur sens civique ou moral, qu’il faut attendre des réformes radicales. Celles-ci doivent s’organiser au niveau politique. Ce n’est pas une logique de charité, mais d’organisation de la société, c’est très différent.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de cet entretien réalisé par Juliette Quef.

Les sept règles d’or pour bien nourrir les oiseaux en hiver
Prends-en de la graine ! Alors que le thermomètre grelote et que les populations d’oiseaux se font plus rares (pas simplement à cause du froid, aussi à cause du déclin général de la biodiversité), c’est le bon moment pour les aider à passer l’hiver en leur offrant quelques graines. Mais pas n’importe comment, nous explique Julien Perrot, le fondateur de la revue Salamandre.

+ Loup Espargilière, Jennifer Gallé, Juliette Quef et Sanaga ont contribué à ce numéro.