Cumulofoutus


Il semblerait que de lourds nuages s'amoncellent dans notre ciel.  

Le réchauffement pourrait être (encore) bien pire que prévu

Le ciel serait-il en train de s'assombrir ? Des doutes quant à l'influence des nuages sur le climat laissent à penser que le réchauffement pourrait se révéler bien pire que prévu.

Jusqu'ici, un consensus semblait établi sur la question de la sensibilité climatique : celle-ci caractérise ce qu'il se passerait si la quantité de CO2 dans l'atmosphère doublait par rapport aux niveaux de l'ère préindustrielle. Jusqu'alors, il était communément admis que si celle-ci atteignait environ 560 parties par million (contre 415 aujourd'hui), le climat se réchaufferait de 3°C environ.

Or, comme le raconte le Guardian, plusieurs laboratoires estiment désormais qu'un doublement du CO2 dans l'atmosphère pourrait entraîner une élévation de la température du globe de 5°C ou plus. 

Une telle découverte a été faite grâce aux modélisations de plus en poussées effectuées grâce à des super ordinateurs, qui semblent permettre de mieux comprendre l'impact encore très méconnu des nuages sur le climat. 

Un cumulonimbus © Malosse

En fonction de nombreux facteurs, ceux-ci peuvent tantôt réchauffer ou refroidir l'atmosphère. Jusque-là, les scientifiques estimaient généralement que leur impact était relativement neutre.

Mais depuis plusieurs mois, les recherches paraissent indiquer qu'avec une telle élévation du CO2, les nuages contribueraient à réchauffer le climat dans des proportions inimaginables jusqu'alors.

Les scientifiques du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) devraient inclure ces découvertes dans leur sixième rapport, attendu en 2021. Celles-ci sont toutefois à interpréter avec prudence alors que le travail de recherche est encore loin d'être abouti. A lire dans le Guardian (en anglais). 

Climat : les Français plus chauds que l'État

Les Français•es sont décidément plus chaud•e•s que leur gouvernement. Dévoilé dimanche 14 juin, un sondage BVA pour Greenpeace montre que l'écrasante majorité des citoyen•ne•s réclament des mesures écologiques fortes en faveur du climat

Dans le contexte de réponse à la crise du Covid-19, 81 % des personnes interrogées refusent d'accorder les aides de l'Etat aux entreprises polluantes sans contreparties écologiques contraignantes, révèle le Parisien. C'est pourtant peu ou prou ce que vient de faire la France, malgré les quelque 23 milliards d'euros promis aux secteurs de l'aéronautique et de l'automobile. Plus globalement, 88 % des 1 003 répondant•e•s voudraient que les entreprises soient contraintes à émettre moins de gaz à effet de serre.

Autre sujet qui ne fait presque plus débat : 91% des sondé•e•s souhaitent développer rapidement une agriculture locale et écologique et 80% veulent que l’argent public dédié à l’agriculture soit alloué en priorité aux paysans en bio et/ou déjà engagés dans la transition écologique, a détaillé Clément Sénéchal, porte-parole de Greenpeace, sur Twitter

Si les Français•e•s rechignent à supprimer les aides à l'achat de SUV, ces faux 4x4 mais vraies catastrophes environnementales (48% de personnes favorables), elles et ils sont pour (à 58%) la suppression des lignes aériennes intérieures si ces trajets sont réalisables en moins de 6 heures de train.

Enfin, contrairement à Emmanuel Macron qui, à l'occasion du discours prononcé dimanche soir, a rappelé son souhait de voir redécoller une économie à la fois « forte » et « écologique », 64% des sondé•e•s pensent que le capitalisme n'est pas compatible avec la lutte contre le changement climatique. Pis pour le président, 76% pensent que l'Etat doit être contraint par la justice à agir pour respecter les objectifs de l’Accord de Paris. A lire dans le Parisien

Le confinement fera-t-il les pannes d’électricités hivernales ?

Les Français•es ne sont pas les seul•e•s à avoir souffert du confinement. Les centrales nucléaires tournent au ralenti et des difficultés pourraient survenir à l'hiver prochain

A cause du confinement, les nécessaires chantiers entrepris sur 21 réacteurs nucléaires à travers le pays se sont éternisés. Ces retards ont entraîné des réactions en chaîne. La maintenance de certains réacteurs est remise à plus tard, d'autres sont mis à l'arrêt pour économiser leur combustible avant l'hiver... Résultat : seuls 32 réacteurs sur 57 sont aujourd’hui connectés au réseau, rapporte Libération. La capacité a chuté à 30 gigawatts, contre 62 en temps normal. Alors que – déconfinement oblige - la consommation électrique n'est plus qu'à 7% en dessous de la normale.

S'il fait trop chaud cet été ou trop froid cet hiver, il va donc falloir faire des choix. Importation d'électricité, déconnexion de certains sites industriels très consommateurs ou baisse de la tension sur le réseau : autant de pistes considérées pour soutenir la demande, indique encore Libération. La déconnexion de certaines parties du réseau – ou blackout– n'est pas envisagée par le Réseau de transport d'électricité (RTE). 

En revanche, ces difficultés posent avec force la question de la dépendance à une seule source d'énergie, alors que le nucléaire produit toujours 70% de l'électricité française. À lire dans Libération.

Un jeu pour mieux connaître les plantes

Vous avez le droit de vous planter. Des scientifiques français ont développé un jeu permettant d'améliorer sa connaissance de la flore

Epine noire ou cornouiller sanguin ? The plant game vous propose de tenter d'identifier des centaines de variétés de plantes à travers trois modes de jeu. Une série d'images, six possibilités ; l'entraînement vous permet de vous faire la main sur des quizz proposés par des particuliers. 

Le mode entraînement de The plant game. 

Puis, vous pourrez passer au vrai The plant game : le jeu vous enverra épisodiquement des assignations avec une plante à reconnaître. L'objectif, pour les scientifiques, membres de différents instituts et autres fondations botaniques, est d'enrichir leur base de donnée grâce au concours des joueurs•euses.

Enfin, un mode duel vous permettra d'affronter vos ami•e•s ou votre mamie bien plus calée que vous. Un jeu repéré par Libération (abonnés).

Transition écologique ou rupture ? 

Dans une précédente vidéo relayée par Vertles vidéastes de Partager c'est sympa proposaient leur vision rêvée d'une France de 2030 qui aurait achevé sa mue écologique. Possible ? Improbable ? Ils ont demandé son avis à Charles-Adrien Louis

En février 2019, cet ingénieur et son cabinet B&L Evolution ont publié une étude très commentée, qui tentait alors d'imaginer ce que rester sous la barre des 1,5°C de réchauffement climatique impliquerait comme changements en France. 

Mesures à prendre en urgence, transition écologique contre rupture, pouvoir des élu•e•s contre mobilisation citoyenne ; autant de thèmes au menu de cette riche causerie au coin du confinement. 

© Partager c'est sympa