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Cash à l’eau

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Paul Watson est le meilleur ami des requins et des baleines, et pour cela, il risque une lourde peine. 


De la mer à la prison : les combats de l’écologiste Paul Watson en cinq dates clés

Cash à l’eau. Spécialiste des opérations coup de poing visant à protéger baleines et requins, le Canadien Paul Watson a été interpellé au Groenland le 21 juillet dernier sur la base d’un mandat d’arrêt émis par le Japon pour des incidents survenus en 2010. Tandis qu’une vaste mobilisation citoyenne tente de le faire libérer, Vert revient sur 5 moments clés du parcours flamboyant et chaotique de ce pirate de la cause marine.

· 1971 : la fin des essais nucléaires sur l’île d’Amchitka et la naissance de Greenpeace

Natif d’un village de pêcheurs de homards dans le New Brunswick, une province de l’Est du Canada, Paul Watson vit au début des années 1970 à Vancouver, le grand port de l’Ouest du pays. Son quotidien alterne entre la fac et les petits boulots. Après avoir travaillé plusieurs mois en mer sur un navire norvégien, il participe à l’automne 1969 aux manifestations contre les essais nucléaires conduits sur Amchitka, une île située au large de l’Alaska. À cette occasion, il fonde avec d’autres manifestant·es, le comité «Don’t make a wave» («Ne faites pas de vague») : le groupe a alors l’idée d’affréter un bateau pour se rapprocher d’Amchitka et perturber les essais. C’est aussi au cours de cette campagne qu’émergera l’idée d’une mobilisation pour une «paix verte» – l’ONG Greenpeace est née. Conduite en 1971, l’action obtient la fin des essais nucléaires sur l’île.

Lors d’une manifestation de soutien à Paul Watson en Pologne, le 26 juillet 2024. © Beata Zawrzel/AFP

· 1975 : à la rescousse des baleines face aux pêcheurs russes

L’une des premières campagnes en mer de la jeune ONG Greenpeace vise à protéger les baleines. En 1975, Paul Watson et ses coéquipier·es identifient un baleinier russe à 100 kilomètres des côtes californiennes. À bord d’un zodiac, le groupe cherche à se rapprocher du navire pour le dissuader de tuer les cétacés. Dans les eaux, un baleineau mort flotte dans son sang : Watson saute sur le cétacé pour prendre ses mesures. Un geste intrépide qui sera sa marque de fabrique pour tout le reste de sa carrière. Alors que le harpon russe touche une femelle, un grand mâle émerge pour défendre son groupe, passant tout près du zodiac. «J’ai une dette personnelle envers cet animal qui a choisi de ne pas nous tuer, se souvient Watson dans le documentaire «Paul Watson, une vie pour les océans» que lui a consacré Lesley Chilcott (à découvrir sur Arte). Ça a été un moment décisif pour moi. J’ai décidé de consacrer ma vie à la faune marine.»

👉 Cliquez ici pour lire la suite de cet article de Jennifer Gallé.

· Vendredi, la Brésilienne Leticia Carvalho a été élue à la tête de l’Autorité internationale des fonds marins, l’organisme des Nations unies en charge du contrôle des activités minières sous-marines. Océanographe de formation, Leticia Carvalho a promis que son mandat de quatre ans serait placé sous l’égide de la transparence et du respect de la science. Sa nomination a été saluée par les ONG comme une bonne nouvelle pour la défense des fonds marins. - Libération

· Vendredi encore, un rapport de l'Inspection générale des finances, dévoilé par Les Echos, pointe la mauvaise gestion par les structures agréées des déchets recyclables en France. Le document souligne notamment des «retards importants» en matière de recyclage et critique les «défaillances» dans le pilotage des pouvoirs publics. «Les objectifs de collecte ne sont pas atteints dans deux tiers des filières pour lesquelles les données sont disponibles», indique le rapport. - France info (avec AFP)

· La température moyenne du mois de juillet à l’échelle nationale a été 0,6°C supérieure à la normale, a annoncé Météo-France dans son bilan climatique mensuel rendu public vendredi. La vague de chaleur intervenue dans la dernière semaine de juillet aura fait grimper le thermomètre au-dessus des 40°C dans la moitié sud du pays, avec des nuits à plus de 26°C à Menton (Alpes-Maritimes) ou encore à Nice (Alpes-Maritimes).

Être à crocs. En Haute-Vienne, le syndicat agricole Coordination rurale a annoncé fin juillet offrir une prime de 1000 euros pour tout «loup mort». Face à cette proposition illégale, le préfet a émis un signalement auprès du parquet, tandis que l’association One Voice a mis en demeure le syndicat agricole de retirer son offre et fait savoir qu’elle se porterait partie civile si un loup était tué. Selon le Code de l’environnement, porter atteinte à la conservation d’espèces non domestiques expose à trois ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende. Selon la Coordination rurale, entre 20 et 25 bêtes ont été tuées par les loups dans le département cette année. De son côté, la préfecture décompte 16 attaques de prédateurs contre des ovins, dont quatre pour lesquelles la responsabilité du loup n’a pas été écartée.

© Dfrancou/Wikimedia

650

Glace prépa. 650 tonnes de glace ont été commandées par les fédérations sportives pour les athlètes de ces Jeux olympiques 2024, a calculé fin juillet la revue British journals of sport medicine dans un édito. C’est dix fois plus de glace qu’à l’occasion des derniers JO d’été à Tokyo (Japon) en 2021, où 64 tonnes avaient été livrées. Si une toute petite partie est utilisée pour soigner des blessures musculaires, l’explosion des besoins est surtout liée à l’essor de la cryothérapie. Ce traitement par le froid est censé réduire l’inflammation et stimuler la récupération des athlètes après leurs performances. «Outre les défis logistiques liés à sa production, son transport et son stockage, la glace est souvent utilisée pour des bénéfices qui ne sont pas fondés sur des preuves», alerte la revue britannique.

Ces plantes qui kiffent le feu

Végétaux ou tard. Eucalyptus, garrigue, pin d’Alep, séquoias géants : Ophélie Damblé - aka Ta mère nature - revient pour Vert sur tous ces végétaux qui kiffent le feu. Entre celles qui le favorisent, celles qui en tirent des bénéfices et celles qui ne sentent pas la différence quand ça brûle, les plantes dites «pyrophytes» sont de vraies championnes.

© Vert

+ Alexandre Carré, Juliette Mullineaux et Justine Prados ont contribué à ce numéro.