Chères toutes et chers tous,
🗳️ Les urnes ont parlé ! À 36%, vous avez choisi que nous répondions à la question de Justine, «Où se trouvent les perturbateurs endocriniens dans mon logement, et comment m’en protéger ?». Réponse dans le Vert du faux de jeudi prochain.
🗓️ La nouvelle étape du Climat Libé Tour, dont Vert est partenaire, aura lieu à Bordeaux à partir de ce vendredi et pendant tout le week-end. Trois jours de rencontres et de débats pour discuter des liens entre justice sociale et combats écologiques à l’heure du grand réchauffement. Pour y participer, le programme complet et les infos pratiques sont à retrouver juste ici.
La Norvège veut exploiter le fond des mers, mais Bruxelles vient de lui rappeler les bonnes manières.
Le Parlement européen s’oppose à l’exploitation des fonds marins par la Norvège
Avoir bon fond. Mercredi, le Parlement européen a de nouveau appelé à un moratoire sur l’exploitation des fonds marins et condamné la récente décision de la Norvège d’autoriser la prospection minière dans l’océan Arctique.
«Immense victoire», se réjouit Anne-Sophie Roux, chargée de campagne contre l’exploitation des fonds marins en Europe pour l’ONG Sustainable ocean alliance. Dans une résolution très largement adoptée mercredi après-midi, les eurodéputé·es demandent à la Commission européenne et aux États membres de promouvoir l’application du principe de précaution à l’échelle internationale «jusqu’à ce que les effets de l’exploitation minière en eaux profondes sur les écosystèmes marins, la biodiversité et les activités humaines aient été suffisamment étudiés».
Les fonds marins regorgent de minéraux (zinc, nickel ou cuivre) et de métaux rares (lithium, cobalt, lithium) jugés indispensables à la transition écologique, mais dont l’exploitation pourrait avoir des impacts désastreux sur les écosystèmes qui les peuplent. En juin 2021, les parlementaires européen·nes avaient déjà voté une résolution similaire pour soutenir un moratoire international sur la question.
Le Parlement européen exprime également ses inquiétudes vis-à-vis de la position de la Norvège, qui a ouvert la voie à la prospection minière dans une vaste zone de l’océan Arctique le 9 janvier dernier (notre article). Le texte rappelle les engagements environnementaux du pays et souligne la nécessaire collaboration entre la Norvège et l’Union européenne pour préserver les écosystèmes de l’Arctique.
«Alors que la dynamique en faveur d'un moratoire s'amplifie au niveau mondial, nous appelons la Norvège à revenir sur sa décision avant que des dommages irréversibles ne soient infligés à nos océans», a réagi Sandrine Polti, responsable Europe pour la Deep sea conservation coalition.
À l’heure actuelle, 24 pays, dont la France et six autres pays de l’Union européenne, ont déjà appelé à un moratoire sur le sujet. Plusieurs multinationales telles que Google, Samsung, Volvo ou BMW se sont également engagées à ne pas s’approvisionner en ressources issues des fonds marins.
Justine Prados
· Un homme de 32 ans a été condamné à huit mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Montpellier, ce mardi, pour avoir tabassé le militant écologiste Christian Puech. En mai 2021, ce dernier avait filmé l’homme en train de déverser des déchets illégalement à Montbazin (Hérault), avant d’être tabassé et laissé pour mort. - Le Monde
· Mercredi, le Parlement européen a voté en faveur d’un assouplissement réglementaire pour une partie des variétés issues des nouvelles techniques génomiques (NGT). Certains de ces «nouveaux OGM» (organismes génétiquement modifiés) seront exemptés des règles strictes appliquées habituellement aux OGM. - Libération (AFP)
· Victime du réchauffement climatique, le village de Gréolières-les-neiges (Alpes-Maritimes), retire «les neiges» de son nom. Cet hiver, la station n’a ouvert que 4 de ses 26 pistes, grâce à de la neige de culture. - Le Parisien (AFP)
· Janvier 2024 fut le mois de janvier le plus chaud jamais enregistré sur Terre, avec une moyenne de 1,66°C de plus que la température de l’ère préindustrielle (milieu du 19ème siècle), dévoile l’observatoire européen Copernicus, ce jeudi. C’est aussi le douzième mois consécutif au-dessus de 1,5°C, soit l’objectif de l’Accord de Paris. Ainsi que le huitième mois de suite à battre un record mensuel de température. - Le Parisien (AFP)
Peut-on produire de façon écologique assez de nourriture pour toute l’humanité ?
Agro sur la patate. Selon une idée reçue, les systèmes agricoles écologiques seraient bons pour la planète, mais défaillants à assurer la sécurité alimentaire. Qu’en est-il ?
L’agriculture qui nourrit le monde est aujourd’hui conventionnelle, basée sur le rendement, c’est à dire la quantité de matière récoltée sur une surface donnée.
«Si on prend l’exemple européen, le modèle actuel atteint des rendements quasiment indépassables, limite surnaturels, explique Sylvain Doublet, responsable de l’activité bioressources et prospective à l'association Solagro. L’agroécologie ne pourra jamais dépasser ça».
En cinquante ans, le rendement moyen des blés français est passé de 15 quintaux (15 fois 100 kilogrammes) par hectare à 70. Un bond immense imputable aux avancées de la génétique, des fertilisants, des pesticide et au perfectionnement des méthodes de travail du sol et des récoltes.
Les techniques agroécologiques n’ont toutefois pas le «rendement à tout prix» comme objectif principal. Les écoagriculteur·ices favorisent des méthodes axées sur le vivant (pollinisateurs, microorganismes, etc…) sans intrants chimiques.
Seulement, ces méthodes moins productivistes peuvent induire jusqu’à 25% de pertes de rendement par rapport aux méthodes conventionnelles. Cette moindre productivité condamne-t-elle pour autant la sécurité alimentaire mondiale ?
👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce décryptage d’Alexandre Carré et Jennifer Gallé, avec au menu :
→ Changer d’agriculture, oui, mais pas seulement
→ «Les agriculteurs ne demandent qu’à être accompagnés»
→ Des méthodes écologiques pour faire face au réchauffement
La folie des insectes volants
Et la lumière tue. Ce n’est pas nouveau, les insectes s’attroupent autour des lampadaires pendant la nuit. Un fait banal, mais inexpliqué jusqu’à maintenant. Ceux-ci seraient en réalité désorientés et deviendraient fous ! Cette vidéo du Blob en partenariat avec le Monde résume une étude publiée fin janvier dans la revue Nature Communications.
+ Loup Espargilière, Jennifer Gallé, Juliette Mullineaux et Justine Prados ont contribué à ce numéro.
