La jouer collectif. Ce jeudi, 20 groupes de salarié·e·s de différentes firmes lancent « Les collectifs », une association qui vise à favoriser la transition écologique dans les grandes entreprises.
Elles et ils travaillent à Suez, la Société générale ou Vinci, des sociétés peu réputées pour leur bilan carbone. Et pourtant tou·te·s partagent la même ambition : changer leur entreprise de l’intérieur pour lui faire prendre enfin le virage de la transition écologique. Il y a un an, chacun des groupes évoluait dans son coin avec des niveaux de maturité et de structuration hétérogènes, jusqu’à ce que le collectif Pour un réveil écologique ne vienne les chercher.
En 2018, ce dernier a publié un manifeste du même nom, signé par quelque 30 000 étudiant·e·s. Elles et ils y clamaient leur volonté d’occuper un emploi avec une utilité écologique et sociale réelle. Depuis, Pour un réveil écologique s’est attelé à recenser les différents collectifs qui ferraillent pour la transition au sein des entreprises et à les faire coopérer.
Le 15 avril, la vingtaine de groupes a publié une première tribune commune dans les Echos pour demander à leur employeur de faire des défis écologiques et sociaux leur priorité. Avec la création, jeudi, des Collectifs, leur objectif est triple : essaimer dans les entreprises, identifier les besoins de formation par secteur, synthétiser et partager les bonnes pratiques. L’association revendique une base de 150 actions déjà réalisées. Parmi celles-ci, des conférences de sensibilisation, des « Fresques du climat » – ce jeu pour tout comprendre à la crise climatique en trois heures – ou l’écriture de propositions pour encourager la sobriété énergétique ou numérique de leur société.
Les missions que se donnent Les collectifs rejoignent parfois les prérogatives des Comités sociaux et économiques (CSE – qui ont remplacé les anciens comités d’entreprise). Les CSE de grandes entreprises peuvent par exemple créer des commissions thématiques sur l’écologie. Porte-parole des Collectifs interrogé par Vert, Quentin Bordet assure que représentant·e·s du personnel et syndicats seront des alliés incontournables, dont les modes d’action sont complémentaires de ceux des collectifs.
Une cartographie des différents groupes et un guide pour créer son propre collectif sont à retrouver sur le site de Pour un réveil écologique.