La trame verte et bleue pour retisser le vivant

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Une trame verte nom­mée désir. Dans la préser­va­tion du vivant et de ses habi­tats, il est une solu­tion qui fait son chemin en France et en Europe : la trame verte et bleue.

Routes, zones urbaines et indus­trielles, champs arrosés de pes­ti­cides à perte de vue… L’ar­ti­fi­cial­i­sa­tion et la frag­men­ta­tion des espaces naturels fig­urent par­mi les prin­ci­pales men­aces qui pèsent sur le vivant. Pour pou­voir se ren­con­tr­er, se repro­duire et se per­pétuer, les espèces ont besoin de lieux de vie reliés entre eux.

Pour recréer des con­ti­nu­ités écologiques entre des espaces autre­fois morcelés, des col­lec­tiv­ités locales français­es s’emploient à retiss­er une trame verte et bleue à tra­vers le pays. Il s’ag­it de rebâtir des cor­ri­dors verts (faits de végé­ta­tion) et bleus (cours d’eau et zones humides) entre dif­férents réser­voirs de vie.

Sché­ma expli­quant les cor­ri­dors et les réser­voirs de bio­di­ver­sité for­mant les con­ti­nu­ités écologiques © UMS Patri­Nat

Con­sacrée par le Grenelle de l’en­vi­ron­nement de 2007, et déclinée plus tard dans les codes de l’ur­ban­isme et de l’en­vi­ron­nement, cette notion a essaimé à tra­vers les régions et les com­munes de l’hexa­gone. A Mut­ter­sholtz, vil­lage pio­nnier de l’é­colo­gie en Alsace, la munic­i­pal­ité a mené un vaste pro­jet de renat­u­ra­tion des cours d’eau, resser­rés et « reméan­drés » pour y remet­tre du courant (Reporterre). De quoi faire revenir ani­maux et végé­taux qui s’en étaient allés. Le vil­lage a aus­si acheté une bande de cinq mètres de large de chaque côté de tous les cours d’eaux de la munic­i­pal­ité pour recréer des cor­ri­dors boisés entre les champs cul­tivés.

Replan­tage de haies, renat­u­ra­tion de cours d’eau, préser­va­tion et restau­ra­tion de zones humides et de forêts ; la trame verte et bleue per­met de favoris­er la survie et le développe­ment de réser­voirs de bio­di­ver­sité et de puits de car­bone. Une solu­tion soutenue par de nom­breux organ­ismes, comme le Réseau action cli­mat et sa trentaine d’as­so­ci­a­tions mem­bres, et portée aujour­d’hui par l’U­nion européenne.