La plupart des régions françaises affichent un bilan environnemental bien maigre

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A trois semaines du pre­mier tour des élec­tions régionales, des expert·e·s et respon­s­ables asso­ci­at­ifs ont mis au point l’ « envi­roscore » : un classe­ment des régions en fonc­tion du bilan écologique de chaque majorité sor­tante.

Peut beau­coup (beau­coup) mieux faire. C’est le con­stat fait par l’Ob­ser­va­toire de la tran­si­tion écologique des ter­ri­toires qui a pub­lié, mar­di, un bilan des six années de man­da­tures dans les 13 régions de France mét­ro­pol­i­taine.

Ses auteur·rice·s ont passé au crible les poli­tiques menées dans sept domaines : Énergie-cli­mat, san­té envi­ron­nemen­tale, bio­di­ver­sité, bâti­ment, agri­cul­ture, trans­ports, achats publics respon­s­ables. Dans chaque secteur, un barème a été établi autour de plusieurs points. En agri­cul­ture, par exem­ple, l’en­vi­roscore attribue une note en fonc­tion des sur­faces con­ver­ties en bio, de l’évo­lu­tion de la con­som­ma­tion de pes­ti­cides, ou de l’ar­ti­fi­cial­i­sa­tion des sols.

Le pal­marès des 13 régions mét­ro­pol­i­taines en fonc­tion de leur bilan envi­ron­nemen­tal des six dernières années. © Envi­roscore

Au total, seule une région dépasse la moyenne générale : c’est le Grand est, avec 10,3/20. En bas du classe­ment, les Hauts-de-France, avec 5,2. L’Ob­ser­va­toire juge ce bilan général « affligeant ». En tête des secteurs les plus large­ment ignorés par les con­seils régionaux : le bâti­ment. La con­som­ma­tion d’én­ergie dans le rési­den­tiel ou les bureaux a glob­ale­ment stag­né, aug­men­tant même en Provence-Alpes-Côtes d’Azur. Idem pour les réno­va­tions aux normes basse-con­som­ma­tion (BBC).

Les auteur·rice·s de ce bilan invi­tent les citoyen·ne·s à inter­peller leur président·e de région et les par­tis poli­tiques pour leur deman­der de relever le niveau au cours des six années à venir.