Des hôtels à hirondelles contre les moustiques-tigres

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Une solu­tion à dévelop­per dard-dard. Pour lut­ter con­tre la pro­liféra­tion de mous­tiques-tigres, la munic­i­pal­ité de Saint-Louis (Haut-Rhin) a instal­lé cinq « hôtels » qui accueil­lent des cen­taines d’hi­ron­delles.

Depuis la mi-avril, le Haut-Rhin est placé en alerte rouge par le site Vig­i­lance-Mous­tique, tenu par l’Ans­es. Le départe­ment est l’un des plus touchés par la pro­liféra­tion d’Aedes albopic­tus depuis qu’il s’y est instal­lé, en 2014.

Cam­pagnes de sen­si­bil­i­sa­tion, lutte préven­tive con­tre les larves des mous­tiques, pièges en tous genre… A Saint-Louis comme ailleurs, on tente, tant bien que mal, de con­tenir cette espèce inva­sive poten­tielle­ment vec­trice de mal­adies telles que Zika ou la dengue.

L’un des cinq hôtels à hiron­delles sur pilo­tis instal­lés à Saint-Louis, fab­riqués à par­tir de plans de la LPO © Saint-Louis

Or, il est un ani­mal qui raf­fole d’in­sectes en tous gen­res et peut en ingér­er jusqu’à 3 000 par jour (LPO) : c’est la bonne vieille hiron­delle. Une aide naturelle pré­cieuse qu’a décidé de s’ad­join­dre la munic­i­pal­ité de Saint-Louis.

En 2017, avec le con­cours de la Ligue de pro­tec­tion des oiseaux et des brigades vertes du Haut-Rhin, la ville a instal­lé des pre­miers hôtels à hiron­delles pour accueil­lir les oiseaux lorsqu’ils revi­en­nent de leur migra­tion au début du print­emps. Cette année, Saint-Louis s’est dotée d’un cinquième « hôtel ». Cha­cun de ces édi­fices peut accueil­lir jusqu’à 60 nids.

Une solu­tion naturelle qui, en plus de con­tribuer à réduire les nui­sances liées aux mous­tiques-tigres, pro­tège les espèces d’hi­ron­delles présentes sur le ter­ri­toire français. Depuis plusieurs décen­nies, leurs pop­u­la­tions s’ef­fon­drent en même temps que celles des insectes, en rai­son de l’usage mas­sif d’in­sec­ti­cides dans l’a­gri­cul­ture.