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Plus habitué à Marine Le Pen, c’est Tondelier qui met Bardella à la peine.
Marine Tondelier privée de débat sur BFM TV : insupportable invisibilisation des femmes et de l’écologie, déni démocratique et journalistique
Après avoir débattu avec Manuel Bompard et Olivier Faure, Gabriel Attal et Jordan Bardella devaient retrouver Marine Tondelier, la cheffe des Écologistes, ce mercredi soir sur BFM TV. Le patron de la chaîne et celui du RN en auront décidé autrement.
Jordan Bardella a protesté, il a gagné : il n’aura pas à débattre face à celle qui connaît trop bien l’extrême droite, puisqu’elle est élue d’opposition depuis dix ans à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) — le fief de Marine Le Pen -, ainsi que l’autrice d’un livre sur le sujet : Nouvelles du Front (Les Liens qui Libèrent, 2017).
Jusqu’au bout, le président du RN aura tout fait pour tenter de s’entretenir avec Jean-Luc Mélenchon, qu’il voulait utiliser comme épouvantail à électeurs modérés. Celui-ci ne sera de toute façon pas Premier ministre du Nouveau Front populaire et a rejeté cette demande.
L’argument du directeur de BFM Marc-Olivier Fogiel pour ne pas programmer ce débat, dénoncé par les salarié·es syndiqués (SNJ et CGT) du groupe Altice ? Marine Tondelier ne serait pas «première ministrable».
Le fait que Gabriel Attal ne le soit pas plus n’a pas semblé déranger le patron de la chaîne, qui est officiellement passée sous la coupe du milliardaire Rodolphe Saadé hier. Ce soir, Gabriel Attal, Jordan Bardella et Marine Tondelier seront finalement interrogé·es chacun·e son tour.
Dans leur communiqué, les salariés du groupe ont ajouté : «Messieurs Bardella et Attal n’ont pas à décider de la composition du plateau de BFM TV et la direction générale n’a pas à se conformer aux desiderata des partis politiques, et encore moins à ceux d’un parti d’extrême droite qui conteste le caractère universel des valeurs de liberté et d’égalité».
Rendez-vous compte : Marine Tondelier aurait été la première femme de toute la campagne des législatives à croiser le fer avec d’autres têtes de liste sur un plateau télé, après plusieurs débats exclusivement masculins.
La moitié du pays est passée sous silence dans un déni démocratique et une parodie de journalisme à peine croyables.
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· L’ouragan Béryl, qui a fait au moins sept morts et provoqué des dégâts considérables dans le sud-est des Caraïbes depuis lundi, devrait toucher la Jamaïque et les îles Caïmans ce mercredi. Ses vents allant jusqu’à 270 km/h ont ainsi balayé les îles de la Grenade, classant l’ouragan en catégorie 5 (la plus élevée). Il s’agit du phénomène cyclonique le plus puissant jamais enregistré pour un mois de juillet. - Le Monde
· 2 500 climatiseurs mobiles ont été commandés pour le village des athlètes par les différentes délégations, ont révélé mardi les organisateur·ices des JO de Paris 2024 (26 juillet-11 août). La maire Anne Hidalgo avait pourtant promis des installations sans climatisation, en misant sur des constructions conçues pour conserver la fraîcheur. Les organisateur·ices ont fini par céder à la pression des délégations qui craignent des épisodes caniculaires pendant les épreuves. - Le HuffPost (AFP)
· Les émissions de gaz à effet de serre de Google ont bondi de 48% entre 2019 et 2023, a révélé le géant américain dans un rapport publié mardi. En cause : l’essor de l’intelligence artificielle (IA) et son large impact sur la consommation d’énergie des centres de données. En mai, Microsoft avait également annoncé une hausse de ses émissions de 30% en trois ans à cause du recours à l’IA. - Sud-Ouest (AFP)
«Make Europe Great again»
- Viktor Orban, Premier ministre hongrois
Faut pas se Trumper. Lundi, le gouvernement hongrois a pris pour six mois la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne (UE). Viktor Orban, le Premier ministre d’extrême-droite, a fait un clin d’œil appuyé au trumpisme en choisissant son slogan pour cette période : «Make Europe great again», en référence au «Make America great again» de l’ex-président des États-Unis. Eurosceptique notoire, Viktor Orban devra chapeauter les discussions entre les 27 États afin de trouver une position commune des ministres de l’Environnement pour la prochaine COP29. Il sera également en charge de trouver un accord sur les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2040.
Les bons comptes. Entre 210 et 221 candidat·es en lice pour les élections législatives anticipées se sont désisté·es avant le second tour du 7 juillet, selon des décomptes de l’AFP et du Monde publiés ce mercredi. Le nombre de triangulaires face au Rassemblement national devrait être réduit de plus de 300 à une centaine. Au soir du premier tour, le RN était en tête du scrutin dans 297 circonscriptions, et 39 député·es de ses rangs ont été élus directement. Plusieurs organisations alertent sur le grave recul que représenterait une arrivée au pouvoir du RN au regard des enjeux climatiques et environnementaux (lire notre décryptage).
Une reine dans l'arène. Mardi, la star franco-malienne Aya Nakamura a appelé ses 1,3 million d’abonné·es sur X à aller voter dimanche pour faire barrage au RN, «le seul extrême à condamner». «Je suis bien placée pour comprendre et savoir la place du racisme dans notre pays», a rappelé l’artiste. Pressentie pour prendre part à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, la chanteuse a récemment subi des attaques racistes. Une enquête a été ouverte à la suite de ces faits.
Une autre histoire. Plus d’un millier d’universitaires et de chercheur·euses ont signé une tribune dans Le Monde pour rappeler que «malgré le changement de façade, le Rassemblement national [RN] reste bien l’héritier du Front national, fondé en 1972 par des nostalgiques de Vichy et de l’Algérie française».
Une interview grand style pour les législatives
Vert Marine. «On va pas se mentir, je me sens plutôt froissée…» Quoi de mieux pour retrouver le smile que cette interview imaginaire avec la veste la plus célèbre des législatives 2024 - celle toute verte de Marine Tondelier (les Écologistes) ? Une fantaisie signée Gaëtan Gabriele à découvrir juste ici !
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+ Aurélie Delmas, Gaëtan Gabriele, Jennifer Gallé et Justine Prados ont contribué à ce numéro.
