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À trop nous complaire dans l'inaction, nous aurons droit à la montée des mers comme à la désertification, et salée sera l'addition.

Affaire Grande-Synthe : le gouvernement rend une copie bâclée au Conseil d’État
Cancre du climat. Le Conseil d’État avait exigé du gouvernement qu’il dévoile des mesures supplémentaires pour renforcer la lutte contre le changement climatique et atteindre ses objectifs pour 2030. Mercredi soir, toutes trompettes dehors, l’exécutif lui a transmis une réponse bâclée et ambiguë.
La France est-elle enfin en bonne voie pour sortir de l’illégalité climatique ? C’est, en tout cas, le message que le gouvernement a tenté de faire passer en publiant, ce mercredi, sa réponse au Conseil d’État dans le cadre de l’affaire Grande-Synthe, du nom de cette commune côtière du Nord qui s’estime menacée par la montée des eaux liée au bouleversement du climat. Début 2019, elle avait saisi la justice avec l’aide des ONG de l’Affaire du siècle et des villes de Paris, Bordeaux et Toulouse. Objectif : demander au gouvernement de prendre des mesures plus ambitieuses afin de respecter ses propres objectifs de baisse des émissions, contenus dans la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), la feuille de route nationale.
Dans une décision historique annoncée en juillet 2021, la plus haute juridiction administrative française avait donné jusqu’au 31 mars dernier à l’exécutif pour « prendre des mesures supplémentaires » afin d'atteindre ses objectifs : une baisse de 40 % des émissions d'ici à la fin de la décennie.
Publiée mercredi avec plus d’un mois de retard, la réponse du gouvernement se veut rassurante : l’exécutif y vante longuement le bilan du quinquennat et assure qu’une « étude externe indépendante » démontre que la France est sur la bonne voie pour respecter ses engagements. Sans jamais, toutefois, préciser la source de ladite étude. L’eurodéputé écologiste Damien Carême, ex-maire de Grande-Synthe à l’origine du recours, a fustigé « une pure opération de communication, une insulte à l’avenir ».

« Ils retracent toutes les actions menées depuis 2017 dans une sorte d’inventaire à la Prévert, alors que le Conseil d’État avait justement jugé en juillet que ce n’était pas suffisant et réclamait la preuve de mesures supplémentaires », explique à Vert Justine Ripoll, responsable de campagne pour Notre affaire à tous, l'une des associations qui avaient soutenu la commune du Nord dans son recours.
Second tour de passe-passe : le gouvernement met en avant l’ensemble des mesures prévues dans la loi « climat et résilience » votée en août 2021. Fin février, le média Contexte révélait pourtant que le taux d’application de la loi ne s’élevait qu’à 14 % six mois après sa promulgation. Enfin, la réponse du gouvernement s’appuie sur la relance du nucléaire promise d’ici 2050 par Emmanuel Macron pour justifier la trajectoire de décarbonation de la France. Sans prendre en compte que le Conseil d’État attendait des mesures effectives d'ici à 2030… soit vingt ans plus tôt.

· Mercredi, un loup a été aperçu dans le Finistère pour la première fois depuis un siècle. L’animal, qui serait en phase d’exploration, a été identifié grâce à des pièges photographiques posés par l’association de protection de la nature Bretagne vivante. Les avis divergent concernant la présence de potentiels autres individus sur le territoire. - Ouest-France
· Publiée jeudi, une étude conjointe de l’Inrae (Institut national de la recherche agronomique) et l’Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) confirme que les pesticides ravagent la totalité des écosystèmes, jusqu’aux fonds marins. Dangereux pour le vivant, les produits « phytosanitaires » perturbent le fonctionnement de l’organisme et constituent, par exemple, le premier moteur du déclin des insectes. La contamination est généralisée : les scientifiques ont retrouvé du DDT - pesticide interdit dès les années 1970 dans de nombreux pays - près des pôles, ainsi que du glyphosate dans l’urine humaine. - Reporterre



Entrée, plat, désert. L’Irak est actuellement balayée par sa septième tempête de sable depuis la mi-avril. Jeudi, le porte-parole du ministère de la santé, Seif al-Badr, déplorait un décès et plus de 5 000 personnes touchées par des troubles respiratoires en raison de la très forte concentration de particules dans l’air. Courantes dans ce pays, les tempêtes de sable se sont intensifiées ces dernières semaines, et devraient continuer tout au long du mois de mai. Le mois dernier, Issa al-Fayyad, un haut responsable du ministère de l’environnement irakien avait déclaré que le pays devrait faire face à une recrudescence de ces phénomènes sur le long terme, jusqu’à atteindre le seuil des trois cents « jours de poussière » par an en 2050. l’Irak fait partie des cinq pays au monde les plus vulnérables face au changement climatique, en particulier à cause de l’accélération la désertification et la multiplication des évènements extrêmes.

Un geste simple pour le climat et le vivant : faites un don à Vert et transformez le paysage médiatique
Rarement une absence aura été aussi visible. Effacé par le voile, l'immigration et la sécurité, le climat a occupé entre 1,7 et 5,5 % du temps d'antenne des principaux médias pendant la campagne présidentielle.
Cette disparition n'est pas seulement déplaisante pour toutes celles et ceux qui s'intéressent à l'écologie. Elle pose un grave problème pour nos sociétés et l'ensemble du vivant.
En l'absence d'une information régulière, accessible et de qualité sur ces sujets, les citoyen·nes tardent à réagir et à demander des comptes à leurs dirigeant·es. Pendant ce temps, la crise climatique enfle inexorablement et nous menace chaque jour un peu plus.
Combien d'entre nous savent de combien de degrés le thermomètre s'est élevé ? Les conséquences d'un monde à +2, 3 ou 4 degrés ? L'ampleur de l'effort à accomplir pour nous assurer un environnement vivable et nous adapter aux bouleversements à venir ?
De cette méconnaissance, toutes les falsifications sont possibles. Les climatosceptiques peuvent continuer à distiller leurs mensonges ; l'industrie peut nous rassurer avec ses produits « green » qui laissent accroire que nous pourrions continuer comme si de rien n'était ; nos dirigeants – parfois de bonne foi, qui sait ? - peuvent nous vendre les mêmes recettes éculées qui nous ont mené au désastre.

En ces temps de bouleversement climatique plus que jamais, une population mal informée court à sa perte. Mais cette situation n'est pas désespérée. Vous pouvez faire un geste simple et rapide pour transformer le paysage médiatique à la hauteur de ce que réclame la crise : un don à Vert.
« Chaque dixième de degré compte », martèle le Giec. Et chaque euro que vous accorderez à la presse indépendante de l'écologie la rendra plus forte et plus audible face au tumulte des grands médias. Vous contribuerez ainsi à armer les citoyen·nes pour leur permettre de se mettre en mouvement.
Engagez-vous, prenez le parti de Vert ! Participez à notre campagne pour le droit de savoir des citoyen·nes et partagez-la massivement autour de vous en cliquant ici !

Biocarburants, biogaz : le grand enfumage ?
Ça pue. Le bioéthanol et le biogaz, souvent présentées comme des solutions plus respectueuses de l’environnement, le sont-elles vraiment ? Dans le dernier épisode de la série Sur le front, Hugo Clément a mené l’enquête en France. Le documentaire montre l’absurdité de la production de biocarburants composés tantôt de betteraves aspergées de néonicotinoïdes, de colza transgénique importé d’Australie ou d’huiles de friture usagées venues de Chine. Il se penche aussi sur les produits utilisés pour activer la fermentation dans les méthaniseurs et souligne, là encore, des dérives effrayantes.

+ Loup Espargilière, Anne-Sophie Novel et Anna Sardin ont contribué à ce numéro