Travailler moins pour polluer moins

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Work in progress. Une étude bri­tan­nique estime que la général­i­sa­tion des semaines de qua­tre jours per­me­t­trait de réduire l’empreinte car­bone du pays de 21,3%.

Rarement une mesure de réduc­tion des émis­sions de gaz à effet de serre n’au­ra été si attrayante ! Dans son rap­port inti­t­ulé « stop the clock » (arrêter l’hor­loge), l’as­so­ci­a­tion bri­tan­nique Plat­form détaille les impacts écologiques d’une réduc­tion général­isée du temps de tra­vail, sans réduc­tion de salaire. Un des effets les plus per­cep­ti­bles serait la baisse des tra­jets domi­cile-tra­vail qui peut représen­ter jusqu’à 558 mil­lions de kilo­mètres « économisés », soit 9% de traf­ic en moins. La semaine de qua­tre jours entraîn­erait égale­ment une baisse de la con­som­ma­tion d’élec­tric­ité des entre­pris­es, qui sont bien plus éner­gi­vores que les foy­ers. Par ailleurs, elle offrirait le temps néces­saire pour recourir à des modes de con­som­ma­tion plus sobres. Des études exis­tantes mon­trent en effet que les per­son­nes aux temps de tra­vail plus éten­dus ont un bilan car­bone plus impor­tant du fait notam­ment d’un recours accru aux repas ultra-trans­for­més et aux achats en ligne.

Au Roy­aume-Uni, le trans­port représente 28% des émis­sions de CO2, c’est la pre­mière source du pays.  © Flickr / James Lane

Pour démon­tr­er que le sur­plus de temps libre n’est pas con­sacré à des escapades loin­taines ou à la sur­con­som­ma­tion de biens, l’é­tude s’ap­puie sur l’ex­em­ple français du pas­sage de 39 à 35 heures qui s’est traduit par davan­tage de temps con­sacré à des activ­ités domes­tiques. En out­re, un sondage de l’U­ni­ver­sité de Read­ing révèle que deux tiers des répon­dants bri­tan­niques souhait­eraient utilis­er leur temps libre sup­plé­men­taire pour le pass­er avec leurs amis et famille, tan­dis que la moitié cuisin­erait davan­tage. L’é­tude insiste toute­fois sur la néces­sité d’ax­er les poli­tiques publiques sur le développe­ment des activ­ités cul­turelles et sportives locales afin que les lieux de vie soient aus­si des lieux de loisirs.