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Jean Castex fait un aller-retour en jet privé pour voter devant les caméras

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Fais Fal­con ! Dimanche, le pre­mier min­istre Jean Cas­tex s’est payé un aller-retour express en jet privé pour aller vot­er à Prades, com­mune des Pyrénées-Ori­en­tales dont il a longtemps été maire, à l’oc­ca­sion du pre­mier tour de la prési­den­tielle.

Jean Cas­tex s’est don­né du mal pour capter le regard des caméras de télévi­sion. Il aurait pu pren­dre le train ou faire une procu­ra­tion ; dimanche, le pre­mier min­istre s’est offert un aller-retour en jet (un Fal­con 900 de chez Das­sault) entre Paris et Prades (Pyrénées-Ori­en­tales) pour s’af­fich­er en train de vot­er sur les chaînes d’in­for­ma­tion en con­tinu.

Pour assou­vir son caprice médi­a­tique, Jean Cas­tex est par­ti de l’aéro­port de Vél­izy-Vil­la­cou­blay au petit matin, pour arriv­er à Per­pig­nan quelques dizaines de min­utes plus tard. Avant de repar­tir une fois ce moment immor­tal­isé, direc­tion Paris.

Selon le plan de vol du jet affrété pour l’oc­ca­sion, Jean Cas­tex a fait un aller-retour de trois heures dans sa com­mune des Pyrénées-Ori­en­tales. © Cap­ture d’écran Twit­ter — Cotam Fleet

Selon nos cal­culs réal­isés à par­tir de cet out­il, le pre­mier min­istre aura con­tribué à rejeter 4 460 kilo­grammes de CO2 dans l’atmosphère. Soit, en une journée, l’équivalent de ce qu’émet un·e Français·e en six mois. Pour rap­pel, une étude réal­isée par le cab­i­net d’ingénieurs Car­bone 4 en jan­vi­er avait estimé l’empreinte car­bone des Français à 9,9 tonnes par habi­tant et par an.

Pire encore, le CO2 émis par l’aller-retour de Jean Cas­tex en jet privé représente plus du dou­ble de ce qu’un humain devrait émet­tre en une année dans un monde neu­tre en car­bone (env­i­ron deux tonnes).

Cette incon­séquence écologique a aus­si coûté cher aux con­tribuables français. Selon Medi­a­part, ces avions sont loués env­i­ron 5 000 euros de l’heure à l’armée. En févri­er, le média d’in­ves­ti­ga­tion avait d’ailleurs déjà enquêté sur la « pas­sion immod­érée [du pre­mier min­istre] pour les jets de la République » lors de tra­jets par­fois réal­is­ables en moins de deux heures de train.